Guatemala : le président mis en cause dans un meurtre Les uns réclamaient la démission du président du Guatemala, Alvaro Colom, accusé d'avoir commandité l'assassinat d'un avocat célèbre. Les autres clamaient leur soutien au "président des pauvres", qui se dit victime d'une conspiration. Regroupant des dizaines de milliers de personnes dans la capitale, deux manifestations ont illustré, dimanche 17 mai, la division de l'opinion guatémaltèque, une semaine après l'assassinat de Rodrigo Rosenberg. "Si vous voyez cette vidéo, c'est parce que moi, Rodrigo Rosenberg Marzano, j'ai été assassiné par le secrétaire privé de la présidence, Gustavo Alejos, et son associé Gregorio Valdez (l'un des principaux contributeurs de la campagne de M. Colom en 2007), avec l'approbation de M. Alvaro Colom et de Sandra de Colom", son épouse. C'est par cette phrase que commence la vidéo qui a bouleversé le Guatemala. Elle avait été enregistrée le 6 mai, quatre jours avant l'assassinat par balles de Me Rosenberg. Il y affirme que ses jours sont menacés car il était l'avocat d'un homme d'affaires, Khalil Musa, assassiné avec sa fille Marjorie le 14 avril.