Procès Zimbabwe: 70 mercenaires présumés jugés à HarareHarare - Soixante-dix mercenaires présumés, accusés d'avoir fomenté un coup d'Etat en Guinée Equatoriale, doivent comparaître à partir de mercredi matin devant un tribunal spécial installé dans la prison de Haute sécurité de Chikurubi, dans la banlieue d'Harare.Les 70 hommes, partis d'Afrique du Sud et tous détenteurs de passeports sud-africains, ont été arrêtés début mars à l'aéroport international de Harare, où ils devaient embarquer des armes.Selon le Zimbabwe, ils allaient rejoindre quinze personnes arrêtées au même moment en Guinée Equatoriale, en vue de commettre un coup d'Etat contre le régime de Teodoro Obiang Nguema. Inculpés par la justice zimbabwéenne pour violation de la législation sur les armes à feu, sur l'immigration et sur l'aviation civile, ils contestent formellement les faits et affirment qu'ils devaient se rendre en République démocratique du Congo (RDC) pour y assurer la sécurité d'une mine de diamants.Devant le tribunal, ils ont notamment affirmé que les armes acquises à Harare, dont des grenades et des lance-roquettes, étaient nécessaires pour répondre aux fréquentes attaques de rebelles contre les installations minières. Selon l'accusation, leur chef présumé, le britannique Simon Mann avait signé un contrat avec l'opposant équato-guinéen Severo Moto, en exil en Espagne, pour renverser le régime de Malabo. Aux termes de ce contrat, Mann aurait reçu 15 millions de dollars, tandis que ses hommes se seraient partagé trois millions de dollars, selon le procureur.Au-delà de ce procès, les 70 hommes restent sous la menace d'une extradition vers Malabo (Guinée Equatoriale)où ils encourent la peine de mort pour "tentative de coup d'Etat", au même titre que les autres "mercenaires présumés" détenus en Guinée Equatoriale pour la même affaire. "S'il faut les tuer, nous les tuerons", avait déclaré le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema peu après leur arrestation. A ce jour, la date du procès de Malabo n'a pas encore été fixée.
