Annonce Zapatero et Raffarin appellent à voter " oui " au référendum Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin appellent les Européens, "et notamment les Français", à voter "oui" au référendum sur la Constitution européenne, selon un communiqué commun diffusé mardi 1er mars, par les services du chef du gouvernement français. Après s'être exprimé dans l'après-midi à la tribune de l'Assemblée nationale, M. Zapatero est arrivé, mardi soir, à l'Hôtel Matignon, pour un dîner avec M. Raffarin. Ils ont également exprimé leur "confiance dans le devenir de l'Union européenne et dans l'adoption" de cette Constitution. Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a plaidé pour l'Europe devant les députés, alors que le "non" à la Constitution européenne gagne du terrain en France. " L'EUROPE SOCIALE, SIGNE IDENTITAIRE DE L'UE " Très applaudi à droite comme à gauche, à l'exception notable des communistes, M. Zapatero a vanté à la fois une "Europe puissante", qui développe une politique étrangère commune "pour parler d'une seule voix dans le monde" et "l'Europe sociale, signe identitaire de l'Union européenne". "L'Europe doit cesser d'être un observateur de l'ordre international, elle doit être un acteur décisif et pour acquérir cette force elle doit renforcer la politique de sécurité, la politique extérieure, la politique de lutte contre le terrorisme", a déclaré M. Zapatero devant quelque 350 députés. Intervenant au lendemain de la révision de la constitution française et alors que le référendum attendu avant l'été s'annonce de plus en plus périlleux, M. Zapatero s'est efforcé de trouver un langage commun sur l'Europe. Mais il s'est gardé de vanter trop directement les qualités du traité constitutionnel européen devant l'assemblée, même s'il était évident qu'il donnait un coup de pouce au président Jacques Chirac et au premier secrétaire du Parti socialiste (PS) François Hollande, venus respectivement à Barcelone et à Madrid le soutenir en pleine campagne pour le "oui". Le président du groupe communiste à l'Assemblée, Alain Bocquet, avait dit son "indignation", voyant dans cette première visite d'un chef du gouvernement espagnol au parlement français de "la propagande en faveur du oui". Les partisans du "oui" en France comptent sur un effet d'entraînement du score massif (76,73 %) du "si" espagnol du 20 février, malgré un taux d'abstention préoccupant (57,68 %).