Procès Zacarias Moussaoui provoque un incident au premier jour de son procèsLe procès de Zacarias Moussaoui s'est ouvert lundi 6 février dans l'agitation. A peine arrivé dans la salle d'audience du tribunal fédéral d'Alexandrie, où environ 120 jurés potentiels attendaient que la juge leur présente l'affaire et leur fasse remplir un questionnaire, l'accusé s'est levé. "Je veux être entendu !" a-t-il lancé. "Ces gens ne me représentent pas", a-t-il dit en montrant ses avocats.La juge lui a répondu que son tour de parole n'était pas encore arrivé. Il a répété : "Ces gens ne me représentent pas", puis a ajouté : "Je suis Al-Qaida". Alors qu'il sortait, il a encore déclaré : "Ils ne me représentent pas, ils sont Américains", avant de conclure : "Ce procès est un cirque".Lors d'une deuxième audience avec un autre groupe de jurés, Zacarias Moussaoui a repris la parole pour contester sa défense. Il a une nouvelle fois été expulsé de la salle. Le Français, vêtu de la combinaison verte du prisonnier, arborant une longue barbe et les cheveux plus longs qu'à l'accoutumée, comparaissait en public pour la première fois depuis le 22 avril 2005. Il avait alors plaidé coupable pour les six chefs d'accusation retenus contre lui en lien avec les attentats du 11-Septembre, dont quatre sont passibles de la peine de mort. Tout en admettant sa complicité, il avait aussi affirmé qu'il ne faisait pas partie de l'opération 11-Septembre, précisant qu'il devait attaquer la Maison Blanche, lors d'une autre série d'attentats.DOUZE JURÉS VONT ÊTRE SÉLECTIONNÉSL'audience de lundi marque le début du processus de sélection des jurés pour ce procès, qui, après la reconnaissance de culpabilité, ne portera que sur sa peine : prison à vie ou peine de mort.Cinq cents personnes tirées au sort sur les listes électorales de Virginie étaient convoquées par groupes pour remplir un questionnaire d'une quarantaine de pages. "Ce questionnaire a pour but d'obtenir des informations sur votre profil", pouvait-on lire en première page. "Le but de ces questions est de déterminer si les jurés potentiels peuvent se prononcer de manière neutre sur cette affaire". "Si vous avez des questions sur ce que vous venez de voir, vous devriez l'indiquer dans le questionnaire", a aussi dit la juge à l'assistance, après l'incident provoqué par l'accusé. Elle a expliqué aux jurés qu'ils devraient tenter de rester éloignés des journaux, pour ne pas être influencés, pendant le processus de sélection et les audiences.Les questionnaires seront analysés par des deux parties avant des séances de questions orales qui démarreront le 15 février. Au final, 18 des 500 personnes convoquées (12 jurés et leurs suppléants) seront retenues.
