Publication Washington publie sa liste noire des pays violant les libertés religieuses Le 7e rapport annuel du département d'Etat américain, publié mardi, cible huit pays qui ont violé les libertés religieuses au cours de l'année 2005 : la Chine, l'Iran, la Birmanie, la Corée du Nord, le Vietnam, l'Erythrée, le Soudan et l'Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, "suscitent une inquiétude particulière", ont révélé des responsables. Les pays figurant sur la liste noire encourent des sanctions gouvernementales dans les 180 jours qui suivent sa publication. Le département d'Etat délivre chaque année cette liste noire des pays violant les libertés religieuses dans le monde, en se basant sur les recommandations d'une commission dont les membres sont nommés par le président George W. Bush et le Congrès. C'est le prédécesseur de Condoleezza Rice au département d'Etat, Colin Powell, qui y avait ajouté, en septembre 2004, l'Erythrée, l'Arabie saoudite et le Vietnam. Le Pakistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan ne figurent pas sur la liste, en dépit de recommandations de la commission, qui estimait qu'ils avaient "montré ou toléré des violations particulièrement graves des libertés religieuses", ont indiqué ces responsables. Selon le rapport, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord et Cuba ont des "actions totalitaires ou autoritaires pour contrôler les croyances ou les pratiques religieuses". Le Vietnam a été retiré de cette énumération, en raison de progrès "significatifs" en la matière, mais figure sur une liste de sept pays montrant "une hostilité de l'Etat envers les religions minoritaires et non autorisées". Cette liste comprend aussi l'Arabie saoudite, l'Iran, le Soudan, l'Ouzbékistan, l'Erythrée et le Laos. "LÉGISLATION RESTRICTIVE" EN FRANCE Sur l'Arabie saoudite, le département d'Etat persiste à dire que "la liberté religieuse n'existe pas" et que "les citoyens sont privés de la liberté de choisir ou de changer de religion". Le Pakistan est désigné parmi les pays ayant "une législation discriminatoire ou des politiques préjudiciables à certaines religions", en imposant "des éléments de la loi islamique à la fois aux musulmans et aux minorités religieuses". Au côté du Pakistan, Israël, allié de Washington, n'échappe pas aux critiques, en dépit des promesses de l'Etat hébreu d'assurer l'égalité sociale et politique pour tous. "Certains non-juifs, arabes musulmans et chrétiens, continuent de subir une discrimination dans les domaines de l'éducation, du logement et de l'emploi", souligne le département d'Etat. Le rapport cite aussi des pays européens – la Belgique, la France et l'Allemagne – comme des pays "continuant d'utiliser une législation restrictive et des pratiques" visant des religions minoritaires identifiées comme des "cultes dangereux" ou des "sectes".