Mort de Wang Daohan Négociateur

Mort Wang Daohan Négociateur en chef chargé, côté chinois, de la délicate question des relations avec Taïwan la "rebelle", Wang Daohan est mort à Shanghaï, samedi 24 décembre. Il était âgé de 90 ans. Président de l'Association pour les relations avec Taïwan, Wang Daohan aura disparu sans que la question de la "réunification" voulue par Pékin avec l'ancienne République de Tchang Kaï-chek ait été réglée. Loin de là, puisque les relations sino-taïwanaises n'ont cessé de se dégrader ces dernières années, culminant au printemps avec une loi "antisécession" votée au "Parlement" chinois et qui autorise Pékin à recourir à la force au cas où l'île oserait se déclarer formellement indépendante. Né en 1915 dans la province de l'Anhui, Wang Daohan avait été professeur d'économie avant de devenir, au début des années 1980, secrétaire du comité du Parti communiste de Shanghaï, puis vice-maire et maire de cette ville, où il est mort pour des raisons que les médias officiels n'ont pas précisées. L'histoire retiendra de lui son rôle lors de discussions sans précédent entre négociateurs chinois et taïwanais qui s'étaient tenues à Singapour en 1993, un an après que Pékin et Taïpeh s'étaient mis d'accord sur le concept d'"une seule Chine". Ce consensus avait permis aux deux parties de reconnaître l'unicité de la Chine tout en conservant à ce sujet des interprétations divergentes : pour Pékin, le fait que Taïwan fasse partie de la Chine induit la perspective d'une réunification. Pour Taïpeh, le principe d'"une seule Chine" n'est pas contradictoire avec le fait que Taïwan puisse jouir de facto de sa souveraineté à l'égard du continent. Le dialogue instauré à Singapour n'avait pas porté ses fruits : en 1995, la République populaire l'avait interrompu pour protester contre la visite aux Etats-Unis du président taïwanais d'alors, Lee Teng-hui. Une telle visite avait été considérée par les Chinois comme une tentative taïwanaise de se légitimiser sur la scène internationale. L'élection en 2000 d'un nouveau chef de l'Etat taïwanais, Chen Shui-bian, qui penche plutôt du côté des "indépendantistes", n'a pas contribué à l'amélioration de ce dialogue de part et d'autre du détroit de Taïwan, dont Wang Daohan était le maître d'oeuvre. "Nous sommes tristes à l'annonce de sa mort ; il avait joué un rôle-clef dans les relations (sino-taïwanaises) depuis dix ans", a déclaré samedi le maire de Taïpeh, Ma Ying-jeou, qui est aussi le chef du Kouomintang, le parti d'opposition taïwanais hostile au principe de l'indépendance taïwanaise. e froid qui s'abat actuellement sur la France a renforcé, lundi 26 décembre, la vigilance des services publics à l'égard des sans-abri. C'est dans le Lot, l'Aveyron et les Ardennes que la situation est la plus critique. Les températures extrêmement basses attendues pour les prochains jours ont incité les préfectures concernées à déclencher le dernier niveau d'alerte du plan hiver 2005-2006, mis en place en novembre dernier par Catherine Vautrin, ministre déléguée à la cohésion sociale. Ce troisième niveau, dénommé plan "froid extrême", prévoit "l'identification de sites potentiels pouvant accueillir un grand nombre de personnes", avec, selon le ministère, plus de 3 000 places supplémentaires. Selon les prévisions de Météo France, les températures devraient atteindre – 12 °C dans la nuit de mardi à mercredi dans les régions de Gourdon et Figeac, dans le Lot, en raison notamment d'un vent du nord et d'un degré élevé d'humidité. En Aveyron, ce sont des prévisions de températures de l'ordre de – 12 °C qui devraient être enregistrées dès mardi matin dans la région d'Espalion, au nord-est de Rodez. "Des températures négatives jour et nuit devraient être constatées dans le département", a indiqué la préfecture. Mercredi matin, les températures devraient descendre à – 17 °C à Rodez, où seulement treize places d'accueil des sans-abri sont encore disponibles. Ailleurs, les températures attendues font également craindre pour la vie des sans-abri. Le niveau 2 du plan hiver 2005-2006 – le plan "grand froid" – a par conséquent été déclenché lundi dans 64 autres départements, dont plus la moitié étaient déjà mobilisés depuis dimanche. Activé lorsque "Météo France donne des prévisions météorologiques à trois jours faisant apparaître des températures négatives le jour et comprises entre – 5 °C et – 10 °C la nuit", le plan "grand froid" fait suite au premier niveau : "mobilisation hivernale". Il est mis en place entre le 1er novembre et le 31 mars, et augmente la capacité d'accueil traditionnelle de 9 000 places. Ce niveau 2 implique aussi le renforcement des équipes du 115 et des équipes mobiles, et l'ouverture la nuit de lieux d'accueil pour les personnes qui refuseraient un hébergement. DES MESURES SUPPLÉMENTAIRES "Météo France annonce une chute des températures particulièrement basse à partir de la nuit prochaine (de lundi à mardi) ainsi que des chutes de neige", a indiqué lundi la préfecture de police de Paris dans un communiqué. Une "vigilance renforcée a été demandée aux services de police", a poursuivi la préfecture, "en particulier la brigade d'assistance aux personnes sans abri (Bapsa)" ainsi qu'à celle des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Selon la préfecture, la direction des affaires sanitaires et sociales de Paris "procède dès ce soir (lundi) à l'ouverture des capacités d'hébergement supplémentaires dans la capitale", ainsi qu'au "renforcement du 115 et des maraudes des équipes mobiles du SAMU social". La préfecture de Picardie a également annoncé, lundi, le déclenchement du niveau 2 dans l'Aisne, la Somme et l'Oise. "Quinze places supplémentaires, venant s'ajouter aux 1 473 places déjà disponibles, sont mises à disposition des personnes en difficulté, la permanence téléphonique des équipes du 115 est renforcée, et les rondes menées par les services de l'Etat et les associations sont intensifiées", a précisé la préfecture. Les Pyrénées-Orientales n'échapperont pas à la vague de froid. "En raison des températures exceptionnellement basses attendues pour les trois prochains jours sur le département", la préfecture a elle aussi déclenché lundi ce niveau d'alerte."Toutes les personnes qui le souhaitent doivent bénéficier d'un accueil et d'une mise à l'abri, a indiqué un communiqué de la préfecture. Sur Perpignan, le SAMU social verra sa capacité renforcée à 60 places, et 5 places supplémentaires seront également ouvertes à l'association catalane d'actions et de liaisons." En outre, un abri de nuit sera ouvert à Perpignan pour "les personnes refusant d'être admises dans des structures d'hébergement".