Crise Violentes émeutes racistes dans une ville de Caréliela ville de Kondopoga (35 000 habitants), située dans la région de Carélie, non loin de la frontière russo-finlandaise, a été le théâtre de violentes émeutes, ce week-end, lorsque des centaines de Russes ont attaqué des commerces et des restaurants tenus par des Caucasiens, exigeant que ceux-ci soient chassés de la ville.Tout a commencé vendredi 1er septembre au soir lorsqu'une altercation entre un groupe de Russes et le gérant du restaurant Tchaïka, originaire d'Azerbaïdjan, a dégénéré en violente bagarre qui s'est soldée par la mort de deux des Russes. La police est intervenue, interpellant plusieurs suspects des meurtres.Pendant deux jours, une foule de plusieurs centaines de personne a attaqué à coups de pierres et mis le feu aux commerces et aux kiosques tenus par des Caucasiens. Les émeutes ont pris fin, dimanche 3 septembre, avec l'arrivée des forces spéciales de la police (OMON) venues de Petrozavodsk, la capitale de la Carélie. Une centaine de personnes ont été interpellées.La télévision russe a montré, dimanche, des centaines de manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes néonazis, en train d'attaquer, selon le commentateur, des stands de marché tenus par des Caucasiens à coups de pierres et de bouteilles. Les images ont montré aussi Alexandre Belov, le chef du Mouvement russe contre les migrations illégales (DPNI), un groupuscule xénophobe pro-slave, réclamant l'expulsion de tous les Caucasiens.Le ministre de l'intérieur de la Carélie, Dmitri Mikhaïlov, a expliqué à l'agence Itar-Tass qu'une dispute commerciale était à l'origine de l'émeute. Pour Alexandre Verkhovski, de l'ONG Sova, spécialiste de la xénophobie montante en Russie, la dispute a dégénéré en émeute ethnique lorsque les nationalistes du DPNI sont arrivés à Kondopoga, décidés à en découdre avec les Caucasiens.
