Diffusion Villepin se défend sur Clearstream : "Tout ce qui a été dit est faux" Invité de l'émission "Question ouverte" sur France 2, mardi 23 mai, Dominique de Villepin a d'abord réitéré son message de soutien aux employés Sogerma-Mérignac, le site menacé de fermeture par EADS où il s'est rendu dans l'après midi. Attaqué sur d'autres fronts, le premier ministre a systématiquement mis en avant le "travail du gouvernement". "Je ne suis pas dupe. On veut m'impliquer" a répondu Dominique de Villepin quand l'affaire Clearstream a fatalement été évoquée. Refusant de se définir comme une "victime", comme l'y invitait le journaliste de France 2, le premier ministre s'est défendu : "Tout ce qui est dit est faux." "Nous mêlons des choses qui n'ont rien à voir", a-t-il argumenté, citant l'affaire des frégates de Taïwan, les réseaux de renseignement et les "rivalités industrielles dans le milieu de la défense". Refusant de dire s'il lèverait le secret défense dans l'affaire des frégates, le premier ministre s'est à nouveau cantonné à demander que la "justice" fasse son travail. CLEARSTREAM "N'EST PAS UNE AFFAIRE POLITIQUE" L'affaire Clearstream n'est pas une "affaire politique" mais "on" a voulu en faire une, a insisté Dominique de Villepin, sans répondre au journaliste qui demandait qui était ce "on". "Ca fleurit à un an de la présidentielle, comme à chaque fois", a-t-il ajouté. Pressé, Dominique de Villepin n'a pas varié. "Selon les notes du général Rondot publiées par Le Monde, celui-ci a refusé de donner le nom de Gergorin pour protéger un certain DdV, donc vous...", a entamé le journaliste. "Nous sommes toujours dans la multiplication d'écrits découpés, mis bout à bout, qu'on veut faire parler" a répondu le premier ministre, sans aller jusqu'à affirmer que le général Rondot était un "menteur", comme l'y invitait son interlocuteur. Dominique de Villepin s'est efforcé de mettre en avant le travail de son gouvernement. Il a affirmé que la campagne présidentielle n'interférait pas, malgré les "risques de dérapages" dont lui et Nicolas Sarkozy étaient "conscients". Interrogé sur son avenir à Matignon, éventuellement compromis en cas de remaniement, le premier ministre a souri. "Il faut mériter la confiance, c'est mon esprit."