Annonce Une trentaine de personnes ont trouvé la mort dans une série d'attentats à Bagdad LUne série d'attaques – un double attentat à la voiture piégée et cinq attentats à l'explosif – a fait une trentaine de morts et 66 blessés, dimanche 14 mai à Bagdad. L'attentat le plus meurtrier, perpétré au moyen de deux véhicules piégés conduits par des kamikazes, a visé la principale entrée d'une partie de l'aéroport de Bagdad, abritant également le quartier général de l'armée américaine en Irak. L'armée américaine, qui a recensé 14 morts, a cependant affirmé dans un communiqué que ce double attentat-suicide ne visait pas ses installations mais "des Irakiens rassemblés sur le parking". L'entrée du complexe aéroportuaire ciblée par les auteurs de l'attentat est réservée aux civils. Les deux premiers attentats de la matinée, à 9 heures et 9 h 30 locales, visaient des patrouilles de la police irakienne sur la rue Palestine, une des grandes artères de l'est de la capitale. Deux policiers et quatre passants ont été blessés lors de la première déflagration. La deuxième a fait cinq morts, dont une femme et deux enfants, a précisé la police. Un peu plus tard, deux attentats à l'explosif se sont produits à Azamiyah, quartier du nord de Bagdad, faisant trois morts et 13 blessés, et dans le centre de Bagdad, blessant sept civils. Enfin, vers 11 heures, une bombe a sauté dans un marché du sud-est de la ville, tuant quatre civils et en blessant 16 autres. DES SANCTUAIRES CHIITES VISÉS À BAKOUBA Dans le secteur de Bakouba, chef-lieu de la province de Diyala à 55 km au nord-est de la capitale, six attentats à l'explosif ont visé des sanctuaires chiites, provoquant des dégâts matériels. "Il s'agit d'attentats visant à diviser les chiites et sunnites d'Irak mais à Dieu ne plaise, ils n'y arriveront pas", expliquait un habitant de Bakouba. Ces attaques pourraient entraîner de nouvelles violences interreligieuses en Irak, surtout dans la région de Bakouba. Le 22 février, un attentat contre le sanctuaire chiite d'Askari à Samarra avait entraîné des représailles contre les sunnites, réveillant le spectre d'une guerre civile entre les deux communautés.