Annonce Une rentrée dans le calme Quelque 12 millions d'élèves ont pris jeudi le chemin de l'école. Le ministère de l'Education nationale a estimé que "les choses suivent leur cours normal", le foulard étant désormais interdit en milieu scolaire. Pour l'instant, la rentrée scolaire se passe bien. Le ministère de l'Education nationale a annoncé n'avoir pas reçu jeudi matin de "signalement selon lequel des élèves auraient refusé de retirer un signe religieux ostensible" à leur entrée dans les établissements scolaires. "Pour l'instant, il y a une démarche collective dans le respect de la laïcité", a-t-on estimé, affirmant que celle-ci avait été encouragée par "la préparation de l'institution scolaire". Même des jeunes filles qui avaient annoncé qu'elles ne se présenteraient pas le jour de la rentrée, parce qu'elles refusaient de retirer leur voile, ont effectué leur rentrée "tout à fait normalement" et se sont présentées sans signe ostensible, a précisé Mme Cherifi, membre de la cellule de veille sur la laïcité au ministère. "Tout le monde comprend maintenant que la laïcité n'est l'ennemie de personne et l'alliée de tous", a-t-elle conclu. A Strasbourg, un journaliste de l'AFP a toutefois signalé deux jeunes filles coiffées de foulards couvrant les cheveux et le cou et entrant en milieu de matinée dans un lycée du centre-ville. Elles ont été aussitôt interceptées par le proviseur de l'établissement. Ces deux élèves de Première du lycée René Cassin de Strasbourg ont pénétré dans l'établissement après avoir été averties par le proviseur qu'elles ne seraient pas admises en cours si elles refusaient de retirer leur foulard. Il était impossible de savoir jusqu'à l'interruption de milieu de journée si elles avaient accepté finalement de les retirer. Un règlement nouveau et précis Mercredi, François Fillon a rappelé que la loi sur la laïcité "ne s'applique qu'à l'école". Partout ou presque, et surtout dans les zones sensibles des périphéries de villes, le discours de bienvenue du chef d'établissement aux professeurs a porté sur le rappel de la loi, de sa circulaire d'application et des consignes ministérielles : accueil de tous les élèves, pas question de laisser une jeune fille voilée à la porte, mais fermeté absolue dans l'interdiction de signes religieux, y compris des bandanas couvrant entièrement les cheveux.Il est prévu d'engager immédiatement un dialogue pour convaincre mais en aucun cas une "négociation", et d'aller jusqu'au bout, jusqu'à l'exclusion en cas de blocage. Nombre d'établissements ont modifié leur règlement intérieur pour se mettre en conformité et certains ont même interdit tout couvre-chef à l'intérieur des locaux.
