Arrestation Une Française, meurtrière présumée d'Edouard Stern, a été arrêtée Une Française soupçonnée du meurtre du banquier Edouard Stern a été arrêtée mardi en Suisse et inculpée "d'assassinat" mercredi matin. Une Française soupçonnée du meurtre du banquier français Edouard Stern, abattu de quatre balles le 1er mars à son domicile à Genève, a été arrêtée mardi 15 mars en Suisse et est passée aux aveux, a annoncé, mercredi, le juge chargé de l'enquête, Michel Graber. Selon lui, elle était la maîtresse de longue date du financier et aurait agi seule, soit par vengeance personnelle soit pour des motifs financiers car elle était en procès avec Edouard Stern. "A ce stade, l'instruction n'exclut aucune de ces deux hypothèses", a précisé le juge dans un communiqué.La meurtrière présumée est "une femme de nationalité française avec laquelle il [M. Stern] entretenait des relations intimes et suivies depuis plusieurs années", indique le texte.Le juge a confirmé des détails, dont certains scabreux, qui avaient filtré dans la presse concernant la découverte du corps de M. Stern à son domicile par des collaborateurs inquiets de son absence. "M. Stern était revêtu d'une combinaison de latex et il a été abattu de quatre balles d'arme de poing, dont deux dans la tête, dans le cadre d'une relation de nature sexuelle qui relève de sa sphère privée", a-t-il précisé.Des journaux suisses en avaient conclu qu'une des pistes était le crime sexuel, la combinaison de latex et la posture du cadavre étant caractéristique de pratiques sadomasochistes. Retrouvé recroquevillé au pied de son lit, le financier était en outre sanglé et ligoté dans un harnais, selon les médias suisses. Certains de ces médias avaient aussi évoqué des pistes liées aux activités professionnelles d'Edouard Stern, en particulier des relations d'affaires avec les pays de l'Est et la Russie qui auraient mal tourné. Son ou ses meurtriers auraient alors monté une mise en scène pour maquiller un règlement de comptes en crime sexuel.CLÉ MANQUANTEMais selon le juge Graber, les enquêteurs et les experts de la police scientifique genevoise estiment "que la personne arrêtée a agi seule". Elle disposait en effet de la seule clé encore manquante de l'appartement de M. Stern, a expliqué le juge. Six des sept clés de l'appartement ont été retrouvées. L'appartement de M. Stern, au cinquième et dernier étage d'un immeuble moderne du quartier cossu de Rive, dans le centre de Genève, ne portait pas de traces d'effraction.La meurtière présumée n'a pas cherché à fuir à l'étranger bien qu'elle sût qu'elle risquait d'être suspectée, a précisé le juge à la Radio suisse romande (RSR).Elle a été inculpée mercredi matin "d'assassinat" et placée sous mandat d'arrêt à Genève. Selon la RSR, la Française a indiqué s'être débarrassée de son arme à feu après le meurtre en la jetant dans le lac Léman. La France avait demandé, en vain, à la Suisse des informations sur l'enquête via Interpol, selon la presse helvétique.Edouard Stern, 50 ans, l'un des hommes les plus riches de France, vivait séparé de sa femme et de ses trois enfants, installés à New York. Il a été enterré la semaine dernière au cimetière juif de Veyrier, près de Genève où il vivait depuis plusieurs années.
