Annonce Une femme s'apprête à devenir prêtre Une femme originaire du Gard, va se faire ordonner prêtre le 2 juillet. Une action symbolique pour faire avancer l'égalité hommes-femmes dans l'église. Mis en ligne le 27 mai 2005   Geneviève Beney, 55 ans, attend la date du 2 juillet avec impatience. Ce jour là, elle doit être ordonnée prêtre par deux femmes "évêques" excommuniées par l'Eglise catholique. La cérémonie est prévue de se dérouler sur une péniche à Lyon, la capitale des premiers martyrs chrétiens. Selon l'association catholique féministe "Femmes et hommes en Eglise", l'ordination d'une femme est "une première en France". Habitant Saint-Victor-des-Oules, dans le Gard, Geneviève Beney doit être ordonnée par l'Autrichienne Cristina Mayer-Lumetzberger et l'Allemande Gisela Forster. Geneviève Beney, mariée et sans enfant, a obtenu au début des années 1980 une licence de théologie à la faculté de Strasbourg. Puis "je me suis éloignée  de l'Eglise, où je n'avais pas trouvé ma place", explique-t-elle. "Ces cinq-six dernières années, je me suis rapprochée de mouvements  réformateurs tels que Femmes et hommes en église, dont je suis adhérente, ou encore le Parvis (association réformatrice, ndlr), pour qui j'écris des articles", a-t-elle ajouté. C'est ainsi qu'elle a entendu parler de la formation dispensée en Allemagne par des femmes-prêtres. Après un an et demi de recherches personnelles, accompagnées grâce à internet par une de ces femmes, Geneviève Beney est devenue diacre en juin 2004,  en même temps que cinq autres femmes, à l'issue d'une cérémonie présidée par un  évêque autrichien sur le Danube. "sanction grave"  "Je risque l'excommunication, mais je souhaitais poser une action symbolique  pour faire avancer l'égalité hommes-femmes dans l'église catholique", déclare Geneviève Beney, rappelant que l'excommunication est "une sanction grave, mais pas une expulsion" de l'église catholique. Les deux femmes "évêques", ainsi que trois Allemandes, une Autrichienne et une Américaine, avaient été les premières femmes à être ordonnées prêtres le 29 juin 2002 par l'archevêque argentin excommunié Romulo Braschi, assisté de l'évêque autrichien Ferdinand Regelsberger, et d'un évêque tchèque. Elles ont toutes été excommuniées en août 2002 par le cardinal Joseph Ratzinger... devenu depuis le pape Benoît XVI. Premier homme d'église à réagir, l'archevêque de Nîmes, Mgr Wattebled, a déclaré qu'une telle célébration "constitue sans équivoque possible un acte grave de rupture à l'égard de l'Eglise catholique romaine". Le Saint-Siège, dont le droit canon interdit l'ordination des femmes et la réserve aux seuls "hommes baptisés", ne reconnaît pas l'Eglise catholique  apostolique charismatique Jésus Rey, de Mgr Braschi, qui revendique 13.000  adeptes dans le monde, en Europe, Amérique du nord et du sud, Afrique, et dont  le siège est à Munich. Selon Mme Bey, une cinquantaine de femmes dans le monde suivent actuellement  une formation afin de devenir prêtres et neuf d'entre elles, des Américaines,  doivent être ordonnées prêtres autour du 10 juin.