Annonce Une convention sous le signe de l'anti- terrorisme La première journée de la convention républicaine, qui se déroule à New York jusqu'à jeudi, a été l'occasion de rendre hommage à la politique anti-terroriste de George W. Bush. Michael Moore, présent dans la tribune de presse, a été hué par les participants.   Le parti républicain a débuté lundi sa convention au Madison Square Garden de New York au milieu de mesures de sécurité sans précédent. Le grand rassemblement, qui attire 5.000 délégués du parti auxquels il faut ajouter 45.000 autres invités et journalistes, se terminera jeudi soir avec un discours de George W. Bush pour accepter formellement sa nomination comme candidat officiel du parti à l'élection présidentielle de novembre. Les républicains ont choisi New York, une ville majoritairement démocrate, pour mettre au premier plan le souvenir des attentats du 11 septembre 2001, qui avaient fait 2.749 morts. L'occasion également de rappeler aux Américains le rôle joué par le président après les attentats. Le 11 septembre 2001, "nous pensions que nous serions attaqués à de nombreuses reprises ce jour-là et dans ceux qui allaient suivre. Spontanément, j'ai attrapé le bras du commissaire de police de la ville Bernard Kerik et je lui ai dit 'nous devons remercier Dieu que George Bush est notre président'. Et je le redis ce soir: 'Remercions Dieu que George W. Bush soit notre président'", a déclaré l'ex-maire de New York Rudolph Giuliani. Des proches de victimes se sont également exprimées sur le podium. "Nous défendons la paix" Les délégués ont par ailleurs adopté la plate-forme du parti pour l'élection présidentielle qui approuve notamment le principe de l'action préventive contre le terrorisme. "Les terroristes ont déclaré il y a longtemps la guerre à l'Amérique et l'Amérique a maintenant déclaré la guerre aux terroristes", affirme le document de 93 pages. "Nous défendons la paix en luttant contre l'ennemi". En Irak, "notre pays a pris la bonne décision et le peuple américain est désormais plus en sécurité parce que nous et nos alliés ont mis fin à la dictature brutale de Saddam Hussein, stoppant sa quête d'armes nucléaires, biologiques et chimiques entamée il y a plusieurs décennies", selon le document. "Les Etats-Unis sous George W. Bush ont donné aux Irakiens le plus précieux des cadeaux qu'un pays puisse offrir à un autre - le cadeau de la démocratie et la liberté de déterminer son propre avenir", a affirmé Zainab al-Suwaij, ancienne opposante chiite irakienne et aujourd'hui responsable du Congrès islamique américain, qui s'est exprimée à la tribune. Aucune organisation internationale ne peut remplacer le rôle dirigeant des Etats-Unis, estime encore la plate-forme qui se montre par ailleurs très critique envers la Chine, la Corée du Nord et l'Iran mais réaffirme un soutien total à Israël. Le document est moins un programme politique qu'un hommage à la politique du président Bush depuis son entrée en fonction en janvier 2001. George W. Bush "a été mis à l'épreuve et s'est montré à la hauteur du défi le plus important de notre époque", a déclaré John McCain, sénateur républicain de l'Arizona. Autre grande figure républicaine attendue sur scène : le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, qui doit intervenir mardi soir. George W. Bush a, pour sa part, entamé une semaine de campagne électorale à travers neuf Etats. Campagne qu'il interrompra pour venir à New York. Michael Moore hué mais souriant Le sénateur McCain a fait huer le film "Fahrenheit 9/11" et son réalisateur Michael Moore, qu'il a qualifié de "cinéaste mal intentionné". Présent à la tribune de presse où il a été accrédité par le quotidien USA Today, Michael Moore, casquette rouge vissée sur le crâne et machouillant un chewing-gum, a éclaté de rire, soulevant son couvre-chef et faisant le V de la victoire.