Annonce Une cinquantaine de villes françaises participent ce mercredi à la Journée internationale "Bien dans ma ville... sans voiture". Soit deux fois moins que l'an passé. Un millier de villes, essentiellement européennes, participent ce mercredi à la journée internationale "Bien dans ma ville… sans voiture". Le chiffre est stable par rapport à 2003 mais en net recul par rapport à 2002 lorsque 1.353 villes s'étaient impliquées dans l'opération. La France, qui a pourtant lancé l'événement en 1998, boude même la journée, avec seulement une cinquantaine de villes participantes, contre le double en 2002. Explication : l'an passé, la journée sans voiture tombait opportunément un dimanche. Or, les villes participantes doivent fermer un périmètre significatif à la circulation, ce qui est plus difficile à mettre en œuvre en semaine, et organiser des déplacements "doux" (vélo, rollers, véhicules propres, marche…). "Convaincre plutôt que contraindre" A Tourcoing, qui n'a pas renouvelé sa participation à l'événement cette année, la mairie évoque la difficulté d'organiser une telle manifestation. Mais aussi de faire évoluer les mentalités. Celle des citoyens, attachés à leur véhicule personnel, et celle des commerçants, qui craignent de perdre des clients au cours de cette journée au trafic ralenti. La municipalité indique à tf1.fr qu'elle préfère "convaincre plutôt que contraindre". C'est ainsi que la ville a hébergé en mai une cité du développement durable. Près de 5.000 visiteurs s'y sont rendus "positivement", souligne-t-on au cabinet du maire. Sous-entendu : l'opération a mobilisé les foules sans provoquer leur colère. La ville de Besançon a également décidé de ne pas prendre part aux festivités cette année, pour la première fois depuis 1998. "La journée est très symbolique et sert souvent à gommer les insuffisances (en termes de transports urbains alternatifs, NDLR) pendant les 364 autres jours", explique-t-on à la mairie. Et d'affirmer : "Nous sommes passés à une phase plus opérationnelle". La municipalité promeut cette semaine son Plan de déplacement d'entreprise (PDE) auprès de ses 3.000 employés. Objectif : leur présenter tous les moyens pour se rendre "autrement" sur leur lieu de travail — covoiturage, transports en commun et modes "doux". Besançon mise donc sur l'exemplarité pour faire évoluer les esprits.