Découverte un vaccin expérimental contre le virus responsable du zona s'est avéré efficace pour réduire la fréquence et la sévérité de cette infection qui frappe surtout des personnes âgées de plus de 60 ans, selon une étude publiée, mercredi 1er juin, aux Etats-Unis.Ce vaccin a permis d'éviter 50 % de cas de cette maladie infectieuse caractérisée par l'apparition de vésicules cutanées siégeant au niveau des terminaisons d'un nerf sensitif et accompagnée de douleurs aiguës, selon cet essai clinique, l'un des plus étendus effectués à ce jour contre le zona.Le groupe de personnes vaccinées ayant contracté la maladie ont aussi vu leurs symptômes et complications très atténués comparativement à celles ayant reçu un placebo, soulignent aussi les auteurs de l'étude parue dans le New England Journal of Medicine daté du 2 juin.L'essai clinique a été conduit sur 38 546 hommes et femmes d'au moins 60 ans pendant cinq ans et demi par le ministère américain des anciens combattants en collaboration avec l'Institut national des allergies et des maladies infectueuses (NIAID), ainsi que par le laboratoire pharmaceutique Merck.RÉSULTATS TRÈS PROMETTEURS"Ce sont des résultats très prometteurs pour les personnes âgées", a estimé le Dr. Stephen Straus, directeur au NIH (National institute of health) pour les médecines complémentaires et alternatives, qui a dirigé cet essai clinique. "Ces résultats montrent pour la première fois qu'on peut recourir à un vaccin pour se protéger du zona, l'une des maladies les plus fréquentes et handicapantes chez les personnes âgées.""Pour certains, un zona peut se traduire par des mois, voire des années de souffrance et d'inconfort", a souligné le Dr Michael N. Oxman, un spécialiste des maladies infectueuses à l'école de médecine de l'université de Californie à San Diego.Ce vaccin pourrait permettre d'éviter 250 000 nouveaux cas de zona annuellement aux Etats-Unis et atténuer de façon très importante la sévérité de 250 000 autres cas, selon ces chercheurs.Le zona est provoqué chez les adultes âgés par une réactivation du virus de la varicelle, une maladie infantile. Une fois que l'infection a suivi son cours chez les enfants, le pathogène se réfugie dans les cellules nerveuses sensorielles situées près de la moëlle épinière où il est dans un état latent pendant des dizaines d'années.1 MILLION DE NOUVEAUX CAS PAR AN AUX ETATS-UNISAvec l'affaiblissement du système immunitaire qui se produit avec l'âge, le virus peut se réactiver et se multiplier, endommageant les cellules des nerfs sensoriels, ce qui est douloureux. Il se déplace ensuite vers la peau, provoquant des cloques et des démangeaisons sur une partie du visage ou du tronc.Toute personne ayant eu la varicelle, ce qui est le cas de la plupart des Américains, est susceptible d'avoir un zona.La moitié des personnes vivant jusqu'à 85 ans auront la maladie, ont relevé les auteurs de cette étude qui estiment qu'il y a plus d'un million de nouveaux cas chaque année aux Etats-Unis.Le vaccin de Merck utilisé dans l'essai clinique est une version renforcée de celui mis au point contre la varicelle pour protéger des millions d'enfants depuis 1995.
