Annonce Un traité international pour ITERC'est la conclusion officielle de plus de vingt ans de tractations diplomatiques, financières et scientifiques. Mardi 21 novembre, au palais de l'Elysée, a été signé le traité international qui donne sa structure juridique au réacteur expérimental de fusion thermonucléaire ITER, qui verra le jour à Cadarache (Bouches-du-Rhône).Ce traité permet de mettre en place, entre les sept partenaires - Union européenne, Japon, Chine, Russie, Corée du Sud, Etats-Unis et Inde (qui a rejoint le consortium en décembre 2005) -, l'organisation internationale chargée de la construction et de l'exploitation de la machine, puis du déclassement et de la remise en état du site.Projet très ambitieux - "pharaonique" pour ses détracteurs -, ITER vise à démontrer la possibilité de maîtriser la réaction de fusion thermonucléaire qui fait briller les étoiles. Et peut-être, si toutes les difficultés technologiques sont surmontées, de disposer, à l'horizon du milieu du siècle, d'une source d'énergie quasiment illimitée et générant moins de déchets que les centrales nucléaires actuelles.SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUESUn enjeu à 10 milliards d'euros (4,6 milliards pour les dix ans de construction, 4,8 milliards pour les vingt ans d'exploitation et 0,5 milliard pour le démantèlement), dont la part, pour la France, représente 407 millions d'euros apportés par les collectivités territoriales."La raréfaction des ressources fossiles et la lutte contre le réchauffement climatique exigent une révolution de nos modes de production et de consommation, a déclaré Jacques Chirac. Nous avons le devoir d'engager les recherches qui prépareront des solutions énergétiques pour nos descendants. ITER (...) est la main tendue aux générations futures, au nom de la solidarité et de la responsabilité."Le chef de l'Etat, soulignant que les sept partenaires représentaient la moitié de l'humanité, a aussi salué dans ce projet "une victoire contre les stratégies de suprématie qui ont marqué le siècle dernier".
