Procès Un rebond judicaire inespéré pour Kobe BryantLa star du basket américain n'ira pas en prison pour viol • Sa victime présumée renonce aux poursuites pénales • Ce coup de théâtre marque la fin d'une affaire à la démesure typique des Etats-Unis • a star du basket américain Kobe Bryant ne risque plus la prison pour viol. Son accusatrice a brusquement décidé mercredi, alors que le procès venait de débuter, d'abandonner les poursuites au pénal. «L'affaire est close», a déclaré le juge Ruckriegle dans la salle d'audience d'Eagle (Colorado). Le procureur Mark Hurlbert a expliqué que cette décision d'abandonner avait été prise «uniquement parce que la victime a décidé de ne pas continuer à témoigner». Le joueur vedette des Lakers de Los Angeles a assuré dans un communiqué publié dans la soirée ne pas avoir acheté ce revirement. Ce coup de théâtre conclut une bataille judiciaire complexe entamée avec la plainte, en juillet 2003, d'un employée de 19 ans d'un hôtel du Colorado accusant Kobe Bryant de l'avoir violée le 30 juin dans sa chambre. Kobe Bryant risquait de quatre ans de prison à la perpétuité s'il était reconnu coupable. Au fur et à mesure de la progression de la procédure, la jeune femme était apparue hésitante à aller jusqu'au procès, soumise à la pression des avocats de Kobe Bryant et des médias américains. Les premiers avaient étalé la vie sexuelle de la jeune fille, affirmant qu'elle avait eu des rapports avec d'autres hommes après sa rencontre avec Kobe Bryant et avant de porter plainte. Les seconds s'apprêtaient à couvrir 24 heures sur 24 un procès qui devait mélanger sexe, race et célébrité. Certains avaient même fait le rapprochement avec l'affaire OJ Simpson (Kobe Bryant est noir, lui aussi), l'ancienne star du foot US jugée pour double meurtre en 1995. Et innocenté au pénal. Selon le «Washington Post», le basketteur aurait dépensé 12 millions de dollars pour sa défense.Kobe Bryant, qui avait continué à jouer brillamment pour les Lakers durant les 14 mois de procédure reste cependant sous la menace d'une amende puisque l'affaire devrait être jugée au civil. La jeune fille réclame en effet des dommages et intérêts à Bryant pour avoir été physiquement atteinte et soumise «à la haine et au ridicule en public». La victime présumée a même indiqué avoir reçu des menaces de mort et déménagé à six reprises depuis le dépôt de sa plainte. Mercredi, dans son communiqué, la star qui avant cette affaire avait une image de bon garçon, de bon époux et de bon père, a maintenu sa version d'une relation sexuelle consentante mais reconnu que pour la première fois que la victime présumée «puisse penser qu'elle n'a pas consenti à cette relation».
