Annonce Un premier avion d'aide pour le Niger est partiUn 1er avion d'aide d'urgence pour le Niger, touché par la sécheresse et la famine, est parti de Marseille vers MaradiCe départ a été initié par l'association Réunir de Bernard Kouchner. L'appareil transporte 18 tonnes d'aide composée de 6 tonnes d'huile d'arachide, 5 tonnes de sucre et 7 tonnes de Plumpy'nut, un nutriment spécial ne nécessitant ni eau ni cuisson, fabriqué par une entreprise normande.L'armée française va acheminer 70 tonnes de mil entre N'djamena (Tchad) et Maradi (Nord-est du Niger) à compter du 23 juillet pour venir en aide à la population qui souffre de la famine, a indiqué le ministère français de la Défense mercredi. Le ministre donne ainsi "une suite favorable" à la demande de l'association française Réunir, qui a lancé mardi, en liaison avec le Programme alimentaire mondial (PAM), une opération d'urgence pour le Niger où 2,5 millions de personnes, dont 800.000 enfants sont menacés de famine.Ce transport, "fourni à titre onéreux", consistera en 8 rotations d'avion Transall pour un volume total de 70 tonnes, à compter de samedi. Le Niger, pays désertique, est confronté à une grave crise alimentaire due à de faibles récoltes et à la hausse continue des prix des denrées alimentaires locales, notamment le millet. Publié le 21/07 à 09:21 Indifférence des pays donateurs Le coût de l'aide d'urgence nécessaire pour sauver les millions de Nigériens menacés par la famine s'est envolé parce que les pays donateurs sont restés sourds aux appels lancés après la sécheresse de l'an dernier, a déploré mercredi Giancarlo Cirri, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) à Niamey. "Les besoins financiers ont explosé parce qu'il s'agit désormais de sauver des vies", résume-t-il. "Le comble, c'est que nous avions élaboré une stratégie préventive suffisamment en amont, mais nous n'avons pas pu la mettre en oeuvre." La famine due à la sécheresse et aux invasions de criquets pèlerins menace aujourd'hui 3,6 de Nigériens, au premier rang desquels figurent les enfants. Jan Egeland, responsable de l'Office des Nations unies pour la coordination de l'aide humanitaire (OCHA), a rappelé mardi qu'un dollar par jour et par enfant aurait suffi à enrayer les progrès de la malnutrition si les donateurs s'étaient mobilisés à temps. Désormais, il faut pas moins de 80 dollars pour sauver la vie d'un seul enfant, a-t-il affirmé. Le PAM, qui avait sollicité une aide de 4,2 millions de dollars au début de la crise, a annoncé la semaine dernière que ses besoins avait augmenté de 12 millions de dollars. De 465.000, les bénéficiaires de son aide sont passés dans le même temps à 1,2 million. Selon Cirri, 37% seulement des 16 millions de dollars réclamés par le PAM ont pu être rassemblés. "Nous avons manqué le premier train à cause de la mobilisation tardive et des problèmes de livraison. Nous n'avons pas d'autre solution que de réclamer d'énormes sommes (...), faute de quoi nous allons assister à une tragédie", insiste-t-il. D'autres organisations humanitaires ont également dû revoir leur budget à la hausse. L'organisation britannique Oxfam a ainsi lancé jeudi un appel à contribution de 1,75 million de dollars. "La situation est désespérée. Les prix du peu de nourriture disponible se sont envolés ce qui la met hors de portée de la plupart des familles et il n'y a aucun espoir de récolte avant trois mois au moins", a expliqué Natasha Kafoworola Quist, directrice de l'ONG pour l'Afrique de l'Ouest. L'OCHA a prôné mardi la mise en place d'un fonds doté de 500.000 dollars afin de pouvoir réagir dès les premiers signes.
