Annonce Un nouveau rapport disculpe Air France dans la mort accidentelle d'une hotesse PARIS (AFP) - Le directeur régional du travail a contesté en grande partie le rapport de l'inspecteur du travail qui mettait en cause la sécurité des escaliers autotractés lors des escales d'Air France, après la chute mortelle d'une hôtesse de l'air, selon une note confidentielle révélée par Le Parisien/Aujourd'hui en France de lundi. "Le respect des procédures de sécurité existantes aurait suffi à éviter l'accident du 1er février" a affirmé Patrice Sumely, l'auteur de cette note de huit pages. Il a ajouté cependant que "certaines procédures comme la communication entre le sol et le personnel naviguant avant le retrait des moyens d'accès, la composition des équipes et le guide sont à perfectionner". "Avant la fermeture des portes (de l'avion) la sécurité des personnes présentes sur la plateforme (l'escabeau) dépend essentiellement du facteur humain", a-t-il souligné. En outre, l'agent de piste, "n'a pas fait appel à la réserve mobilisable en cas de problèmes (11 personnes à disposition en salle de repli)", a-t-il précisé. Et d'insister: "Le jour de l'accident, l'équipe de piste (composée de deux personnes) est complète, si l'on se référe aux usages". A contrario, l'inspecteur Laurent Garrouste, avait souligné, dans une lettre au président (représentant la direction) du Comité d'hygiène et sécurité et des conditions de travail (CHSCT-Personnel navigant) rédigée le 17 février, qu'"il apparaît très clairement que le nombre d'incidents augmente" et qu'il est "donc manifeste que les mesures en vigueur ne sont pas suffisantes". Outre le soutien à la direction d'Air France, M. Sumely a dénoncé "la méthode" utilisée par l'inspecteur qu'il a accusé d'avoir accentué "la dimension conflictuelle du dossier", et contribué "au durcissement des positions adoptées par les parties", a rapporté le quotidien. Reste à venir, selon le journal, l'enquête d'un autre inspecteur du travail basé sur la plate-forme d'Orly sur les faits lors de l'accident et les conclusions de l'enquête judiciaire. Le parquet de Créteil avait ouvert mardi 22 février une information judiciaire contre X pour "homicide involontaire". L'hôtesse était décédée des suites de ses blessures après une chute le 1er février du haut d'un escalier mobile placé à l'arrière d'un appareil dont les passagers venaient de débarquer. Les agents de piste d'Air France avaient spontanément fait grève plusieurs jours, afin de protester contre la mise à pied, à titre conservatoire, de leur collègue. Ce dernier n'avait pu se rendre à la convocation de la direction, le 3 mars, pour cause de maladie.