Nouveau/elle Un nouveau gouvernement a été formé au Liban Le premier ministre libanais, Nadjib Mikati, a formé, mardi 19 avril, un nouveau gouvernement, ce qui conforte les chances de tenue d'élections législatives avant l'échéance du 31 mai. Cette équipe restreinte est composée de 14 membres issus du monde politique et de la finance. "C'est un gouvernement qui regroupe toutes les parties", a déclaré, à la presse, M. Mikati, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat, Emile Lahoud, et le président du Parlement, Nabih Berri. Le premier ministre a, par ailleurs, indiqué que "ce gouvernement restreint est chargé d'organiser des législatives le plus tôt possible et dans les délais constitutionnels si possible". Deux ministres du précédent gouvernement (constitué de trente membres) ont conservé leurs postes : Mahmoud Hammoud aux affaires étrangères et Mohammad Khalifeh à la santé. M. Hammoud ainsi que les nouveaux ministres de la défense, Elias Murr, et de l'information et du tourisme, Charles Rizk, sont des proches de M. Lahoud. "FOURNIR UNE ASSISTANCE" Aucun des ministres de ce cabinet ne sera candidat aux élections législatives. Le nouveau gouvernement, qui tiendra sa première réunion mardi dans l'après-midi, aura dix jours pour obtenir la confiance des députés et faire adopter au Parlement une loi électorale, afin que le scrutin législatif puisse se tenir dans les délais. La diplomatie internationale reste mobilisée pour le respect du calendrier électoral. L'ambassadeur de France, Bernard Emié, et celui des Etats-Unis, Jeffrey Feltman, ont insisté sur ce point auprès des dirigeants libanais. M. Emié a souligné, lundi, la disposition de la France "à fournir une assistance sous la forme d'observateurs internationaux" pour superviser le scrutin. M. Mikati a déclaré de son côté, mardi, qu'il allait s'efforcer d'obtenir la démission des chefs des services de sécurité libanais pro-syriens. M. Mikati, homme d'affaires prosyrien, a été nommé la semaine dernière premier ministre. Le Liban était sans gouvernement depuis le 28 février, à la suite d'une profonde crise politique provoquée par l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafic Hariri.