Annonce Un neveu de Yasser Arafat va venir en France pour obtenir le dossier médical du président défunt Pour être informé avant tout le monde, recevez nos alertes par e-mail. Abonnez-vous au Monde.fr Nasser Al-Qidwa, représentant palestinien à l'ONU et neveu de Yasser Arafat, se rendra prochainement en France pour consulter le dossier médical du président palestinien décédé le 11 novembre à Paris. La France a annoncé qu'elle répondrait favorablement à une demande de ce type émanant des ayants droit de Yasser Arafat. Un neveu de Yasser Arafat va se rendre prochainement en France pour obtenir le dossier médical du dirigeant palestinien décédé le 11 novembre dans un hôpital de la région parisienne, a indiqué, jeudi 18 novembre, le ministre des affaires étrangères palestinien, Nabil Chaath. M. Chaath a affirmé à la presse, à Gaza, que Nasser Al-Qidwa, représentant palestinien à l'ONU et neveu de Yasser Arafat, se rendrait en France en "sa qualité de parent" pour recevoir le dossier médical. "Nous respectons la loi française (sur le secret médical) qui stipule que les informations médicales peuvent être fournies seulement à la famille", a ajouté M. Chaath. Selon lui, outre Nasser Al-Qidwa, l'épouse de Yasser Arafat, Souha, va également demander d'obtenir le dossier médical du chef historique de la cause palestinienne. "Le rapport sera remis à Nasser Al-Qidwa, qui le transmettra au comité", a ajouté M. Chaath en se référant à un comité ministériel mis en place pour enquêter sur les causes du décès de Yasser Arafat. Le porte-parole du ministère de la défense, Jean-François Bureau, avait indiqué quelques heures plus tôt que la France répondrait favorablement à la demande des ayants droit du défunt président palestinien. "Nous nous attendons à recevoir cette demande et nous y répondrons positivement", a-t-il dit, précisant que ces personnes, qu'il s'agisse de la femme, de la fille ou du neveu de Yasser Arafat, seraient "libres de faire usage du dossier médical comme elles le voudront". LA FRANCE "NE CACHE RIEN" Le gouvernement français avait démenti implicitement, mercredi 17 novembre, que Yasser Arafat ait été empoisonné, tout en confirmant son refus de rendre publiques les circonstances du décès du président palestinien. Toutefois, plusieurs responsables français avaient souligné que la transmission du dossier aux ayants droit permettrait de contourner le problème du secret médical. "La France ne cache rien", a déclaré mercredi le ministre des affaires étrangères, Michel Barnier, en précisant que les responsables palestiniens venus à Paris au chevet de M. Arafat avaient écarté cette rumeur d'empoisonnement. "Ils ont longuement rencontré l'équipe médicale et après avoir rencontré l'équipe médicale, le ministre des affaires étrangères de la Palestine, Nabil Chaath, a lui-même dit que la rumeur d'un empoisonnement n'était pas fondée", a-t-il ajouté. Le Monde daté de jeudi 18 novembre avance que Yasser Arafat est mort des suites d'une maladie du sang et de lésions des cellules hépatiques sans rapport avec une origine alcoolique. Le Canard enchaîné avait révélé la veille que le coma de Yasser Arafat avait été provoqué par l'aggravation de son état hépatique, autrement dit une "cirrhose mécanique". Or les médecins n'auraient pas voulu révéler cette cirrhose, terme qui pour un public non averti est associé à l'abus d'alcool, précise l'hebdomadaire. Outre les responsables palestiniens, des hommes politiques français, comme l'UMP Claude Goasguen, pressaient depuis mardi 16 novembre le gouvernement de mettre fin aux rumeurs d'empoisonnement qui se répandent au Proche-Orient. Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), a écrit pour sa part à Jacques Chirac pour lui demander "qu'on cesse d'occulter les causes de la mort" de Yasser Arafat. "Le silence favorise les fantasmes qui peuvent conduire à des troubles, y compris en France : toute la lumière doit être faite", a-t-il expliqué, jeudi 18 novembre, dans un communiqué.