Manifestation Un millier de manifestants ont défilé samedi dans les rues de Quimper au cours d'une "marche pour la vérité", en soutien aux familles des victimes du naufrage du Bugaled-Breizh. Près d'un millier de manifestants selon les organisateurs, 900 selon la police, ont défilé hier dans les rues de Quimper (Finistère) au cours d'une "marche pour la vérité", en soutien aux familles des victimes du naufrage du Bugaled-Breizh.Le cortège, avec en tête les familles des 5 marins disparus dans le naufrage du bateau en janvier dernier, a défilé dans un silence impressionnant jusqu'au palais de justice de la ville. Aucun slogan n'a été lancé par les marcheurs, mais sur une grande banderole portée par les membres des familles des disparus était notamment inscrit: "Qui a assassiné Yves, Georges, Patrick, Eric, Pascal ?". Une autre pancarte proclamait "Nous voulons la vérité", et une autre, tenue par une petite fille, disait "Je veux mon parrain".Devant le palais de justice, les marcheurs ont écouté quelques prises de parole. "Messieurs les juges, s'il vous plait, autorisez le renflouement (NDLR: du Bugaled-Breizh) le plus vite possible", a notamment demandé Françoise Jolivet, soeur du patron du Bugaled, disparu dans le naufrage. "Les traces sont au fond, sur le Bugaled, c'est là qu'on trouvera les coupables", a-t-elle déclaré, avant de dénoncer le fait que "Les assassins sont toujours dans un port en train de se cacher".La piste militaireLe Bugaled Breizh a fait naufrage le 15 janvier après avoir été éperonné par un navire encore non identifié au large du cap Lizard. Cinq marins ont été portés disparus. Seuls deux corps ont été retrouvés. Les expertises sont toujours en cours sur les échantillons de peinture prélevés fin mars en Chine sur la coque du Seattle Trader, principal navire suspect, mais les familles restent sceptiques sur la responsabilité du cargo philippin et reprochent aux magistrats leur manque de communication sur l'enquête. La collision avec un sous-marin, alors que des manoeuvres se déroulaient sur zone, a toujours été écartée par la justice ainsi que par les autorités militaires françaises. Cependant, plusieurs commissions rogatoires internationales ont été délivrées par les deux juges d'instruction chargés de l'enquêtes afin que les gendarmes entendent les commandants des navires militaires.
