Arrestation Un membre "historique" présumé des Grapo arrêté en banlieue parisienne PARIS (AFP) - Un membre "historique" présumé des Groupes de résistance antifascistes du 1er octobre (Grapo, organisation espagnole d'extrême gauche), a été arrêté lundi en banlieue parisienne, a-t-on appris de source proche du dossier. Jose Antonio Ramon, 58 ans, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt des autorités judiciaires espagnoles, et sa compagne, interpellée en même temps que lui en Seine-Saint-Denis, devraient être placés en garde à vue à Paris, à l'issue de la perquisition de son domicile. Vivant clandestinement en France, il a été trouvé en possession de faux documents d'identité. C'est une enquête de la direction centrale des Renseignements généraux qui a permis de "loger" Ramon, avant qu'il soit interpellé par la Division nationale antiterroriste (DNAT, de la direction centrale de la Police judiciaire), sur commission rogatoire du juge spécialisé Gilbert Thiel. Son interpellation est liée, sans précision de la nature de ces liens pour des raisons tenant à l'enquête, avec celle, survenue le 26 mai, de deux ressortissants italiens, Giuseppe Maj, 66 ans, et Giuseppe Czeppel, 45 ans, ex-membres des des Brigades rouges italiennes. Arrêtés une première fois en France à la demande de la justice italienne enquêtant sur l'assassinat, le 19 mars 2002, du conseiller du gouvernement Marco Biagi et sur la possible constitution d'une "association subversive", ces deux hommes avaient été brièvement incarcérés avant d'être remis en liberté mais placés sous contrôle judiciaire. Ils s'y étaient soustraits fin 2004, avant d'être à nouveau arrêtés en mai. L'arrestation de Jose Antonio Ramon intervient à moins d'un mois du début du procès de neuf personnes soupçonnées d'appartenir aux instances dirigeantes des Grapo, qui doit s'ouvrir le 16 novembre à Paris. Les neuf accusés, qui seront jugés pour "association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste", avaient été arrêtés à Paris en juillet 2002 lors d'un vaste coup de filet mené simultanément en France et en Espagne, où six autres membres des Grapo avaient été interpellés à Madrid sous la houlette du juge Baltazar Garzon. Parmi les prévenus, figure Fernando Hierro Chomon, 6O ans, responsable présumé de la commission exécutive et de la commission militaire du mouvement, mis en cause pour l'enlèvement en 2001 d'un chef d'entreprise de Gijon, dans les Asturies, et l'attaque d'un fourgon blindé à Camargo en 2001.