Accuser Un juge du Timor Oriental a lancé lundi un mandat d'arrêt contre l'ancien chef de l'armée indonésienne, le général Wiranto, déjà inculpé de crimes contre l'humanité et candidat à la présidentielle de juillet. Wiranto, 57 ans, a été mis en cause dans les terribles violences commises en 1999 au Timor oriental à l'époque où la région était encore sous contrôle indonésien. Il a été inculpé de crimes contre l'humanité l'année dernière par la justice au Timor oriental, devenu indépendant, pour sa responsabilité en tant que chef des armées. Des milices pro-indonésiennes appuyées par l'armée avaient semé la terreur et ravagé le petit territoire quand les Est-timorais avaient voté à une large majorité pour l'indépendance de cette ancienne colonie portugaise envahie en 1975 par l'Indonésie. Wiranto s'est malgré tout lancé en politique et a été investi le mois dernier par le parti Golkar de l'ex-dictateur Suharto, pour l'élection présidentielle du 5 juillet. Le Golkar a remporté les dernières élections législatives du 5 avril, infligeant une cinglante défaite au parti de l'actuelle présidente Megawati Sukarnoputri.