Annonce Un journaliste français détenu depuis jeudi au Yémen Un journaliste français est détenu depuis jeudi au Yémen sous l'accusation d'"entrée illégale" sur le territoire, où il était arrivé à bord d'un navire transportant des réfugiés somaliens, a indiqué dimanche 15 octobre le ministère de l'information à Sanaa, la capitale du pays. Le journaliste, identifié comme étant Daniel Grandclément-Chaffy, est un réalisateur-producteur indépendant. Il aurait été interpellé alors qu'il terminait un reportage pour l'émission "Thalassa", diffusée sur France 3, à propos d'un groupe de réfugiés somaliens qu'il avait accompagnés dans leur traversée maritime jusqu'aux côtes yéménites. Une information que les responsables de l'émission n'ont pas démentie, précisant ainsi que "sa présence au Yémen correspondrait à ce qu'il a dit lors de ses contacts avec l'équipe de 'Thalassa'." LE JOURNALISTE DISPOSAIT D'UN VISA D'ENTRÉE AU YÉMEN "Le journaliste disposait d'un visa pour entrer au Yémen par l'aéroport de Sanaa, mais le ministère de l'information a été surpris (...) par son arrivée sur les côtes de Chabwa à bord d'un navire utilisé pour un trafic de réfugiés de la Corne de l'Afrique", a déclaré un haut responsable du ministère de l'information. Après avoir été interrogé, le journaliste "a été transféré dimanche à Sanaa pour un complément d'enquête", a précisé par ailleurs un responsable au bureau du gouverneur de la province de Chabwa. Chaque année, des candidats à l'émigration et des demandeurs d'asile de Somalie et d'Ethiopie tentent leur chance en traversant le golfe d'Aden pour aller au Yémen, où le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a recensé plus de 88 000 réfugiés, dont 84 000 Somaliens. La province de Chabwa, sur le golfe d'Aden, a été le 10 septembre dernier le théâtre d'un rapt de quatre touristes français par des membres d'une tribu qui les a séquestrés pendant quinze jours, avant de les libérer.