Annonce Un groupe armé inconnu revendique le rapt de deux journalistes de Fox News à Gaza Un groupe jusqu'alors inconnu, "les Brigades du djihad sacré", a revendiqué, mercredi 23 août, l'enlèvement de deux journalistes de Fox News enlevés à Gaza et exige la libération dans les soixante-douze heures des musulmans détenus par les Etats-Unis en échange des deux otages. Le groupe, qui se manifeste donc pour la première fois, a revendiqué l'enlèvement perpétré le 14 août dans un communiqué remis à des médias à Gaza avec un enregistrement vidéo montrant les deux journalistes vivants. "Nous allons vous donner une chance qui ne se répétera pas : la libération des musulmans et des musulmanes détenus dans les prisons américaines en échange des détenus qui sont entre nos mains", affirme le groupe dans le texte. "Nous vous accordons un délai de soixante-douze heures à compter de ce jour [mercredi] à midi pour vous décider. Si vous remplissez notre condition, nous tiendrons notre promesse", ajoute le groupe à l'adresse des Etats-Unis. "NOUS NOUS PORTONS BIEN" Le langage et le vocabulaire utilisés dans le texte diffèrent sensiblement de ceux employés généralement par les mouvements nationalistes ou islamistes palestiniens et rappellent ceux de la mouvance du réseau Al-Qaida d'Oussama Ben Laden. Le communiqué dénonce ainsi les guerres américaines menées contre le régime des talibans en Afghanistan et l'occupation de l'Irak. Citant l'exemple du Conseil législatif, le Parlement palestinien élu, il s'en prend aussi à la "démocratie mensongère" défendue par l'Occident, affirmant qu'elle ne sert que ses propres intérêts. L'enregistrement vidéo montre les deux reporteurs en survêtement, assis par terre sur une couverture. Ils affirment en anglais être en bonne santé et bien traités et demandent à leur gouvernement de tout faire pour obtenir leur libération. "Nous avons été faits captifs à Gaza et sommes retenus en otages ici. Nous sommes dans un assez bon état. Nous sommes en vie et nous nous portons bien", y dit Steve Centanni. "Nos ravisseurs nous traitent bien", ajoute-t-il. Olaf Wiig a pour sa part appelé à "faire pression sur le gouvernement à Gaza et en Cisjordanie" afin d'obtenir sa libération et celle de son collègue.