Annonce Un exercice commun de la RATP et des sapeurs-pompiers s'est déroulé dans la nuit de jeudi à vendredi dans la station de métro Place d'Italie et sur cette place à Paris, en présence du ministre de l'Intérieur. Vendredi, 1h58. Un message de détresse du conducteur d'une rame de la ligne 5 en direction de Bobigny parvient au PC de a RATP. Dans la station Place d'Italie, une épaisse fumée s'échappe des voitures et les hurlements des blessés commencent à s'élever. L'exercice vient de commencer : 300 sapeurs-pompiers, secouristes, agents de la RATP et policiers ont participé dans la nuit de jeudi à vendredi à une simulation d'une explosion suivie d'un incendie. Rapidement le dispositif monte en puissance après le déclenchement du plan rouge par les sapeurs-pompiers et du plan Interfer qui permet d'engager des moyens de secours coordonnés en cas d'incendie, d'explosion ou d'accident dans le métro ou le RER. Sur le quai, trois mannequins en plastique figurent les morts qui portent  déja une étiquette avec la mention "DCD" (décédé) et leur identité. Equipes du  Samu de Paris et médecins des sapeurs-pompiers prodiguent à même le quai les premiers soins aux faux blessés. "Être vigilant" "Il s'agit d'être prêt à assurer la protection de l'ensemble des Français en cas d'accident ou d'attentat car l'attentat de Madrid du 11 mars montre à quel point nous devons être vigilant", a déclaré Dominique de Villepin. Celui-ci a suivi, pendant près d'un heure, l'exercice en compagnie du préfet de police de Paris Jean-Paul Proust et du général Bernard Périco, commandant la  brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Sous leurs yeux, les blessés sont transportés vers le poste médical avancé,  installé dans le hall d'un centre commercial à cent mètres de la sortie du métro. Là, les victimes sont réparties en "urgences absolues" et "urgences relatives" et soignées avant leur évacuation vers un hôpital. Les blessés légers sont assistés par des psychologues et un dépôt mortuaire attend les morts. D'autres exercices  Le ministre de l'Intérieur a annoncé que 250 exercices de sécurité civile seraient faits au cours de prochains mois sur l'ensemble de la France, dont 53 en région parisienne. Un autre exercice, au mois de septembre, permettra de vérifier le fonctionnement du système hospitalier dans le cadre d'une menace radiologique, a ajouté le ministre, avant un autre exercice au mois de janvier 2005 pour tester l'ensemble des services de secours. 3h15, un premier bilan tombe : trois morts, six blessés très graves et douze graves. Pour un bilan officiel de l'exercice : il faudra attendre le débriefing.