Fait divers Un condamné à mort américain met 90 minutes pour mourirCa ne fonctionne pas ! ça ne fonctionne pas !" Le condamné à mort américain Joseph Clark a vécu un rare supplice, mardi 2 mai, au moment de son exécution. La piqûre de barbiturique censée l'endormir avant l'injection létale n'a pas fonctionné. La veine trop fragile de l'homme, âgé de 57 ans, a éclaté lors de l'injection du sédatif, du thiopental de sodium.Derrière les vitres de la salle d'exécution de la prison de Lucasville, dans l'Ohio, les parents de l'homme qu'il avait reconnu avoir assassiné en 1984 l'ont entendu gémir, pleurer et produire des sons gutturaux. Les employés de la prison ont décidé de tirer le rideau qui permettait de voir le condamné et ont repris la procédure. Déclaré mort à 11 h 26, Joseph Clark aura mis 90 minutes pour mourir.UNE PIQÛRE INEFFICACECet incident intervient alors qu'il existe un débat aux Etats-Unis sur la méthode d'exécution par injection létale. Les autorités carcérales de Caroline du Nord ont ainsi proposé récemment d'installer, à côté de la chambre d'exécution, un appareil permettant de mesurer l'activité cérébrale du condamné. La machine permettrait de déterminer s'il a sombré dans l'inconscience. Elle garantirait qu'il ne souffre plus et est en état d'être exécuté par injection létale.Selon les adversaires de la peine de mort, l'injection létale contrevient au huitième amendement de la Constitution, qui interdit les châtiments "cruels et inhumains". Depuis le début de l'année, plusieurs exécutions ont été retardées, que ce soit par la Cour suprême ou par les autorités locales. Les juges ont estimé que rien ne prouve que le détenu est inconscient au moment où lui sont administrées les substances violentes qui le paralysent (bromure de pancuronium) puis lui arrêtent le cœur (chlorure de potassium).Comme cela s'est vérifié dans le cas de Joseph Clark, rien ne garantit que la première piqûre de barbiturique soit efficace pour plonger le condamné dans l'inconscience.
