Annonce Un "bonus-malus" à l'achat de voitures neuvesLe gouvernement a présenté ce lundi son plan santé-environnement pour réduire les impacts de la pollution. Une mesure phare : l'achat d'une voiture neuve peu polluante sera récompensé, en revanche, celui d'un véhicule à grosse consommation sera taxé. Ce n'est pas encore le principe du "pollueur-payeur", mais cela y ressemble quelque peu. A partir du 1er janvier prochain, un système de "bonus-malus" favorisera en effet l'achat des voitures neuves les plus propres et pénalisera les plus polluantes. Il s'agit de l'une des mesures les plus médiatiques du plan "plan santé-environnement", présenté ce lundi par le ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier. Objectif : faire baisser la vente des diesel, qui ont représenté 1,4 des 2 millions de véhicules neufs immatriculés en 2003. Le "bonus malus" prendrait en compte à la fois les émissions de CO2 (gaz carbonique, principal gaz à effet de serre) et la pollution des particules fines émises principalement par les diesel.Les véhicules les plus polluants devraient donc être taxés à l'achat à hauteur de 1 500 euros pour une voiture haut de game comme la Renault Velsatis. Le malus pourrait monter jusqu'à 3 000 euros pour un 4x4 (un filtre à particule coûte 500 à 800 euros). A l'inverse, le bonus serait de 800 euros pour une Peugeot 206 diesel équipée d'un filtre. 1 million de véhicules n'auront ni bonus ni malus. De leur côté, les poids-lourds (un tiers de l'impact sanitaire des émissions de particules des transports) seraient incités en 2005 à adopter des dispositifs anti-pollution, à travers une modulation de leur taxe à l'essieu.Denis Baupin, adjoint Vert aux Transports du maire de Paris, a jugé "originale" l'idée du "bonus-malus", tout en estimant "c'est l'arbre qui cache la forêt". Il a souligné qu'elle avait "le mérite de trancher avec le mépris affiché par le gouvernement suite aux critiques émises sur les 4x4" - début juin, le Conseil de Paris a voté un voeu demandant la limitation de l'usage des 4x4 dans Paris.Les autres objectifs- réduire les émissions industrielles (plomb, cadmium, mercure, dioxines, benzène et chlorure de vinyle monomère)- protéger 80% des captages d'eau potable en 2008 (37% actuellement) et la totalité en 2010- mieux connaître l'air intérieur, dresser à partir de 2005 un bilan de la pollution dans le parc des bâtiments en France- étiquetage de 50% des matériaux de construction précisant leurs caractéristiques sanitaires et environnementales à l'horizon 2010- réduire l'exposition des travailleurs aux substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction- renforcer la capacité d'évaluation des substances chimiques - accroître la recherche- informer le grand public avec un site portail internet- lancement en 2008 d'une étude sur 10 000 à 20 000 enfants, de leur conception jusqu'à l'âge adulte, en lien avec une étude américaine- diminuer de 50% d'ici 2008 le saturnisme (intoxication au plomb) chez les enfants- diminuer de 50% les cas de légionellose d'ici 2008
