Attentat Un attentat-suicide à Colombo fait au moins cinq morts Cet attentat intervient deux jours après le "Jour du tigre noir", qui marque l'anniversaire du premier attentat-suicide, en 1987, perpétré par les rebelles sri-lankais. Une kamikaze s'est tuée et a provoqué la mort d'au moins quatre autres personnes à Colombo, mercredi 7 juillet, dans le premier attentat-suicide dans la capitale sri-lankaise depuis la conclusion d'une trêve entre le gouvernement et les rebelles tamouls en 2002, a-t-on appris de sources militaires. L'attentat s'est produit dans une zone de haute sécurité où se trouvent les bureaux du premier ministre, Mahinda Rajapakse, alors que la femme était escortée vers un poste de police faisant face aux ambassades américaine et britannique pour un simple contrôle de routine. La kamikaze, qui s'était attachée une bombe autour du corps, s'est fait exploser, provoquant la mort de quatre policiers et faisant douze blessés, a déclaré un responsable de l'armée. "Beaucoup de blessés ont été extraits de la zone", a d'ailleurs déclaré un témoin. LE SRI LANKA PEINE À TROUVER UNE ISSUE À UNE DÉCENNIE DE GUERRE CIVILE Des attentats-suicides sont régulièrement menés par les rebelles tamouls, qui ont célébré lundi le 17e anniversaire de ce type d'attaque où ils ont perdu 241 militants. La dernière action kamikaze à Colombo remonte à octobre 2001, lorsqu'un activiste s'était fait exploser au moment où il était interrogé par la police protégeant le premier ministre de l'époque, Ratnasiri Wickremanayake. Un policier et un civil avaient également été tués, et seize autres personnes blessées. La trêve conclue en février 2002 est globalement respectée, mais les négociations entre le gouvernement et les rebelles sont suspendues depuis avril 2003, et la situation reste bloquée en dépit de la médiation de la Norvège. Mardi 6 juillet, les rebelles tamouls avaient accusé l'armée sri-lankaise de créer les conditions d'un retour à la guerre après le meurtre d'un de leurs cadres dans l'est de l'île la veille. Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul affirment aussi que l'armée soutient le chef d'une faction dissidente, le commandant Karuna, pour mener une guerre par procuration contre eux. Trente ans de guérilla ont fait plus de 60 000 morts au Sri Lanka. Des policiers ont évoqué l'hypothèse qu'un ministre tamoul du gouvernement, Douglas Devananda, puisse avoir été la cible de l'attentat.