Attentat Un attentat meurtrier frappe la banlieue chiite de Bagdad Vingt-neuf personnes ont été tuées et 59 blessées lors de l'explosion d'une bombe, lundi 30 octobre au matin, à Sadr City, bastion des milices chiites de Bagdad, a annoncé le général Abdel-Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l'intérieur irakien. Les hôpitaux ont affirmé, de leur côté, avoir reçu 31 morts. L'explosion, particulièrement meurtrière, s'est produite vers 7 h 50 (5 h 50, heure de Paris) au milieu d'un rassemblement d'ouvriers qui attendaient du travail pour la journée. La télévision publique Al-Irakiya a diffusé des images montrant des personnes courant dans tous les sens, des chaussures et sandales abandonnées et du sang jonchant le terrain. La bombe aurait été dissimulée dans un sac en plastique, selon un témoin, qui a affirmé à l'AFP que c'était la troisième fois depuis le début de l'année que cet endroit était visé par un attentat. UN QUARTIER BOUCLÉ PAR L'ARMÉE Le porte-parole du mouvement radical chiite de Moqtada Al-Sadr à Bagdad, Hamad Allah Al-Rikabi, a fait porter la responsabilité de cet attentat sur l'armée américaine. "Nous faisons assumer aux troupes américaines la responsabilité de la multiplication des attentats dans ce quartier", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant : "Notre quartier est pacifique et sûr, mais depuis que les Américains se sont déployés à proximité, les attentats se sont multipliés. C'est la deuxième explosion depuis six jours." Les soldats américains et irakiens avaient lancé ces derniers jours une série de fouilles et de perquisitions dans le quartier chiite, à la recherche d'un soldat américain enlevé depuis une semaine. Ils se sont ensuite retirés aux entrées de Sadr City. Dimanche, entre 2 000 et 3 000 personnes avaient manifesté dans ce quartier pour réclamer la fin du bouclage du quartier par les soldats américains.