Nomination Un attentat contre une mosquée chiite à Bagdad endeuille l'Eid al-Adha L'attentat a eu lieu avant la prière du vendredi, alors que l'Irak célèbre la grande fête musulmane de l'Eid al-Adha.Au moins 10 personnes ont été tuées et une trentaine blessées vendredi 21 janvier par l'explosion d'une voiture piégée devant une mosquée chiite du sud-ouest de Bagdad, selon la police, alors que l'Irak célèbre la grande fête musulmane de l'Eid al-Adha. Jeudi. "A 9 heures (7 heures à Paris), une voiture piégée a explosé devant la mosquée chiite de Chouhada Al-Taf, dans le quartier de Rissala", a affirmé le colonel Adnane Abdel Rahmane, porte-parole du ministère de l'intérieur.L'attentat a eu lieu avant la prière du vendredi. Selon Reuters, il y aurait au moins treize morts et une quarantaine de blessés.Dans un message diffusé jeudi sur internet, le Jordanien Abou Moussab Al-Zarkaoui, lié au réseau terroriste Al-Qaida, s'en était violemment pris aux chiites, et en particulier à leur figure emblématique, l'ayatollah Ali Sistani. "La bataille de Fallouja a levé le voile sur les laideurs des Rafidha (appellation péjoratives des chiites) damnés, qui ont brillé par leur haine (contre les sunnites) dans cette bataille", disait ce message. "Ils ont participé à la campagne militaire contre Fallouja, avec la bénédiction de l'imam de l'infidélité et de l'apostasie, Sistani. Ils ont eu un grand rôle dans les tueries, le pillage, le sabotage et l'effusion de sang des innocents, enfants, femmes et vieillards", ajoute-t-il. Selon le message, les chiites "ont envahi les mosquées (sunnites), collant sur leurs murs les photos de leur Satan, Sistani, et transcrivant avec haine: aujourd'hui (nous prenons) votre territoire, et demain votre honneur". Le message ajoute que "la Garde nationale (irakienne) est composée à 90 % de Rafidha haineux et à 10 % de peshmergas" (combattants kurdes).Jeudi, 13 personnes ont été tuées dans de violences en Irak. Mercredi, la capitale avait été secouée par cinq attentats à la voiture piégée qui avaient fait au moins 20 morts et 54 blessés en l'espace de quelques heures. Ces attentats "montrent que les terroristes et ceux restés loyaux à Saddam Hussein réalisent combien les enjeux sont importants en Irak", a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan."Ils font tout ce qu'ils peuvent pour faire dérailler la transition vers la démocratie et perturber les prochaines élections. C'est pourquoi il est important que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les Irakiens à organiser ces élections", a-t-il ajouté. L'Irak apparaît comme le dossier le plus difficile de George W. Bush à l'aube de son second mandat.CÉRÉMONIE DE "CONTRE-INVESTITURE" De faux cercueils couverts de la bannière étoilée, des slogans anti-guerre : les opposants de George Bush ont rivalisé jeudi à Washington avec l'apparat de la prestation de serment du 43e président des Etats-Unis. Plusieurs milliers de manifestants se sont massés le long de Pennsylvania Avenue, empruntée par le cortège présidentiel entre le Capitole et la Maison Blanche, et dans les rues adjacentes pour siffler et huer celui dont ils contestent les politiques étrangère et intérieure.Dos ostensiblement tournés ou brandissant des pancartes, une grande partie de ces participants à la "contre-cérémonie d'investiture" expriment leur refus de l'intervention en Irak quand d'autres réclament une réforme du système électoral, la reconnaissance des droits des homosexuels ou défendent le droit à l'avortement."Quatre guerres de plus" (Four more wars), "La guerre commence avec W." (War begins with W.), "Je veux l'amour pas la guerre", peut-on lire sur certains panneaux agités dans la foule. Une autre pancarte affirme qu'Irak est la "traduction en arabe de Vietnam."Des mesures de sécurité sans précédent avaient été prises dans la capitale fédérale, dont de nombreuses rues ont été bloquées par des barrages de police. "De nombreuses personnes meurent pour rien à l'autre bout du monde et je suis ici pour que ma voix soit entendue", explique Bill Coffelt, un ingénieur de 40 ans venu de Fairfax, en Virginie.Dans la 16e Rue, un groupe de manifestants a déposé plusieurs dizaines de faux cercueils pour rappeler les pertes humaines essuyées en Irak par les forces américaines. A proximité d'un barrage de sécurité, à l'angle de Pennsylvania Avenue et de la 13e Rue, un drapeau américain brûle sur la chaussée.UN SOLDAT TUÉ AU COMBATSur le terrain, un soldat américain a été tué, vendredi, dans le centre de l'Irak lors d'opérations menées contre des caches présumées d'insurgés, annonce l'état-major des forces américaines en Irak. Un autre soldat de la 1re division d'infanterie a été blessé dans ces raids menés près de la ville de Doulouiya, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad.Un insurgé présumé a également été tué et douze autres arrêtés, précise l'armée américaine. Plus de 1 070 soldats américains ont été tués au combat en Irak depuis le déclenchement de la guerre, en mars 2003.
