Attentat Un attentat à la bombe à Madrid fait trois blessés légers ne camionnette piégée a explosé, mercredi matin 25 mai, dans le nord de Madrid, faisant trois blessés légers. Un groupe avait auparavant, au nom de l'ETA, averti par téléphone le journal basque Gara de l'imminence d'un attentat. Deux sacs à dos piégés avaient été placés dans une camionnette volée. Leurs détonateurs se sont déclenchés vers 9 h 30. La police était présente sur les lieux une demi-heure avant l'explosion et a pu évacuer le secteur. Mais trois employés d'une entreprise locale ont été légèrement blessés. L'attentat a été commis à proximité des locaux du journal El Pais, le premier quotidien espagnol, proche du gouvernement socialiste. Il intervient en plein débat politique en Espagne sur l'opportunité d'ouvrir des négociations avec l'ETA pour mettre un terme définitif à sa campagne terroriste, qui a fait plus de 800 morts en trente-huit ans. "ACTE DE TERREUR" Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a commenté l'attentat lors d'une intervention en session plénière du Sénat. "Je souhaite partager avec vous ma condamnation de cet acte violent, de cet acte de terreur", a-t-il déclaré, assurant que l'objectif du gouvernement est de "combattre et d'en finir avec le terrorisme" et que l'unique issue pour l'ETA est "d'abandonner les armes et de se dissoudre". Le Parlement espagnol a voté le 17 mai une résolution autorisant le gouvernement à établir un "dialogue" avec l'organisation séparatiste basque armée à condition qu'elle s'engage clairement à déposer les armes. Le dernier attentat de l'ETA à Madrid remonte au 9 février : l'organisation clandestine avait fait sauter une voiture piégée dans la zone d'affaires Campo de las Naciones, faisant 42 blessés légers. L'ETA, dont le dernier attentat mortel remonte à 2003, a fait exploser dimanche une bombe au Pays basque, contre le mur d'enceinte du domicile d'un entrepreneur basque à Zarautz (Guipuzcoa).