Annonce Tsahal a commencé son retrait de Jéricho L'armée israélienne a commencé, mercredi 16 mars, à démanteler un de ses points de contrôle près de Jéricho avant son retrait complet, prévu dans la journée, de cette ville de Cisjordanie. Israël a commencé, mercredi 16 mars, à transférer aux Palestiniens le contrôle sécuritaire de la région de Jéricho, en Cisjordanie, opération qui doit prendre plusieurs semaines, a-t-on appris de source sécuritaire palestinienne. Deux grues chargeaient les blocs de béton protégeant ce poste de contrôle sur des camions. Une réunion entre responsables israéliens et palestiniens devait par ailleurs permettre de finaliser ce retrait, qui devrait intervenir à partir de 10 heures, heure de Paris. "Une réunion entre officiers [palestiniens et israéliens] a pris fin, et il a été convenu qu'après une inspection conjointe par les commandants de brigades israéliens et palestiniens [mercredi 16 mars], la restitution de la ville de Jéricho commencerait", a déclaré sous le sceau de l'anonymat un haut gradé israélien à l'issue d'une séance de négociations le mardi 15 mars. Le retrait de cette ville, demeurée en grande partie calme tout au long de la seconde Intifada, avait été différé à plusieurs reprises en raison de désaccords sur le nombre de postes de contrôle que les Israéliens devraient démanteler sur les routes menant à la ville. Jéricho repassera sous l'entier contrôle des services de sécurité palestiniens, a spécifié le responsable israélien, mais les soldats israéliens resteront présents à un carrefour stratégique sur l'axe principal menant à la cité biblique. CONDITIONS DU DJIHAD ISLAMIQUE ET DU HAMAS Le premier ministre israélien, Ariel Sharon, s'est engagé à retirer l'armée israélienne de quatre autres villes de Cisjordanie : Tulkarem, Ramallah, Kalkilya et Bethléem, dans le cadre de mesures destinées à renforcer la confiance avec les Palestiniens. Le retrait israélien de Jéricho devrait conforter le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans ses efforts pour obtenir, en Egypte, l'adhésion des factions radicales palestiniennes à la trêve décrétée le 8 février lors du sommet israélo-palestinien de Charm el-Cheikh. Les discussions se déroulent au Caire, la "ville du 6 octobre", baptisée ainsi en référence à ce jour de 1973 où l'Egypte et la Syrie lancèrent leur offensive contre Israël, qui a marqué le début de la guerre du Kippour. Lors de la séance d'ouverture, M. Abbas a déclaré que l'accord sur l'"accalmie" avec Israël avait d'ores et déjà porté ses fruits, mais il a mis dans le même temps l'Etat juif devant ses responsabilités, estimant qu'il se devait de remplir ses obligations énoncées à Charm el-Cheikh. Avant le début de cette rencontre, le Hamas et le Djihad islamique avaient posé leurs conditions, exigeant avant de s'engager à suspendre leurs attaques contre Israël un calendrier pour le retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie et pour la libération des prisonniers palestiniens détenus par l'Etat hébreu. ISRAËL DOIT REMPLIR SA PART DE RESPONSABILITÉS Passer du calme relatif qui prévaut depuis l'élection d'Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne, le 9 janvier, à une trêve en bonne et due forme suppose qu'Israël remplisse sa part de responsabilités, en mettant notamment un terme aux incursions dans les territoires autonomes et en libérant des détenus palestiniens, a renchéri Mohammed Nazal, l'un des chefs de file du Hamas. Au total, 13 groupes palestiniens participent aux discussions, aux côtés de l'Autorité palestinienne et du Fatah, le parti du président Abbas. Avec AFP Début des discussions pour les factions palestiniennes Les différentes factions palestiniennes ont commencé, mardi 15 mars, en Egypte une entrevue avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui cherche à obtenir leur adhésion au cessez-le-feu décrété le 8 février lors du sommet israélo-palestinien de Charm el-Cheikh. Avant même le début de cette rencontre, le Hamas et le Djihad islamique avaient posé leurs conditions, exigeant avant de s'engager à suspendre leurs attaques contre Israël un calendrier pour le retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie et pour la libération des prisonniers palestiniens détenus par l'Etat juif. En guise de préambule à cette réunion interpalestinienne, M. Abbas a également mis l'Etat hébreu face à ses responsabilités. "Nous rejetons la mise en œuvre unilatérale des engagements et, au moment où nous sommes sur le point de parvenir à une trêve, nous mettons en garde contre toute manœuvre dilatoire de la part des Israéliens dans l'application de leurs engagements", a-t-il averti. - (AFP.)