Fait divers Trois nouvelles interpellationsTrois jeunes gitans, qui seraient parmi les auteurs principaux du meurtre de Mohammed Bey Bachir, dimanche à Perpignan, ont été arrêtés mercredi par la police. Les tensions entre les communautés maghrébine et gitane ont cependant baissé d'un cran depuis hier soir. Trois jeunes gitans, qui seraient parmi les auteurs principaux du meurtre de Mohammed Bey Bachir, 28 ans, dimanche à Perpignan, ont été arrêtés mercredi matin vers 08H30 par la police, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête. Les trois hommes interpellés étaient armés et ont tenté de résister en tirant des coups de feu. Les hommes du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) de Marseille, venus en renfort, ont procédé à leur arrestation en les immobilisant grâce à des pistolets paralysants électriques.Les interpellations ont eu lieu dans un appartement proche du quartier Saint-Jacques, théâtre du meurtre de dimanche et en proie à des tensions entre les communautés gitane et maghrébine depuis. Trois jeunes de la communauté gitane ont déjà été mis en examen mardi pour le meurtre de Mohammed Bey Bachir, battu à mort dimanche à coups de barre de fer, de sabre et de club de golf par un groupe de gitans à la suite d'une banale dispute pour une place de stationnement autour du marché populaire. Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de police ont aussi interpellé dans le quartier Saint-Jacques un autre gitan armé d'un fusil à pompe, ainsi que huit maghrébins pour leur attitude violente.Marche silencieuseLa nuit de mardi à mercredi a été relativement calme. Mardi après-midi, plusieurs centaines de jeunes de chaque communauté s'étaient fait face en s'invectivant. Il n'y a cependant pas eu d'altercation, un important dispositif de police ayant été mis place. Un représentant de la communauté maghrébine, est venu annoncé mardi soir sur la place Cassanyes qu'une marche silencieuse aurait lieu samedi à partir de 13h à la mémoire du jeune tué dimanche. Le maire de Perpignan, Jean-Paul Alduy (UMP) a appelé mardi "à éviter le piège de la confrontation" et a proposé que les commerces de la ville baissent leurs rideaux de fer samedi matin "pour associer toute la population au deuil de la famille" du jeune maghrébin battu à mort par des gitans.Selon le procureur Dreno et Henri Castets, directeur départemental de sécurité publique, le plus jeune des trois gitans a dans un premier temps cassé le pare-brise arrière de l'auto de Mohammed Beybachir, après que celui-ci lui eut fait une remarque parce qu'il l'avait surpris en train de voler un véhicule proche du sien. "La discussion s'est envenimée et le jeune mineur a appelé ses cousins à la rescousse. Entouré de plusieurs gitans hostiles, la victime a tenté de se défendre et a porté un coup de couteau au visage de l'un d'eux", ont-ils expliqué. "D'autres gitans sont ensuite arrivés armés de tuyaux de plomb, et d'un club de golf poursuivant la victime à une vingtaine, jusque dans un restaurant où il a été roué de coups à mort".
