Annonce Trois Israéliens et un Palestinien ont été tués en Cisjordanie, à la veille de la visite de M. Abbas à Paris Alors que le leader palestinien Mahmoud Abbas partait pour Paris et Washington pour tenter de relancer le processus de paix, la Cisjordanie a connu de nouvelles violences, dimanche. Trois Israéliens qui faisaient de l'auto-stop ont été tués par des Palestiniens embarqués dans une voiture, à un carrefour routier du secteur du bloc de colonies de Goush Etzion, dans le sud de la Cisjordanie, selon des sources médicales et militaires israéliennes.Quatre autres Israéliens ont été blessés. Il s'agit des premières victimes israéliennes d'attaque palestinienne depuis le retrait d'Israël de la bande de Gaza, qui a mis fin, le 12 septembre, à 38 ans d'occupation de ce territoire. survenue où les victimes faisaient de l'auto-stop. L'attaque a été revendiquée, dans un appel téléphonique à l'AFP, par un interlocuteur anonyme au nom des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé proche du mouvement Fatah de M. Abbas. Dans une seconde attaque palestinienne survenue presque simultanément entre Naplouse et Ramallah, au nord de la Cisjordanie, un Israélien a été blessé par balles près de la colonie d'Eli, selon des sources proches de la direction des colons. Toujours dans le nord de la Cisjordanie, un chef local du mouvement radical palestinien Djihad islamique a été tué par l'armée israélienne, selon des sources concordantes. La victime, Nihad Abou Ghanem, 27 ans, a été tuée par une unité israélienne spéciale à Bourkin, dans le secteur de Jénine. Ces décès portent à 4 847 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada en septembre 2000, dont une grande majorité de Palestiniens et plus de 1 000 Israéliens. Ces violences surviennent alors que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, part en tournée pour examiner la possibilité de relancer le processus de paix avec Israël à la suite de son retrait de la bande de Gaza, dans le cadre de la Feuille de route. M. Abbas doit être reçu le 17 octobre à Paris par le président Jacques Chirac, puis le 20 octobre à Washington par le président George W. Bush. "Ce qui est arrivé montre la nécessité de désarmer les groupes armés [palestiniens], une chose qu'il [Mahmoud Abbas] n'a pas fait jusqu'ici. Il lui sera difficile d'expliquer [au président Bush] pourquoi il ne l'a pas fait", a estimé Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien, après l'attaque de Goush Etzion.