Attentat Trois bombes de "moyenne puissance" ont explosé mercredi matin dans un faubourg de la capitale grecque. Il n'y a ni blessé, ni dégâts matériels significatifs. Un appel téléphonique anonyme avait prévenu de l'imminence des explosions. Les organisateurs des Jeux olympiques le redoutaient. A 100 jours du début des compétitions, la capitale grecque a été frappée dans la nuit de mardi à mercredi par un attentat. Trois bombes de "moyenne puissance", selon les policiers, ont explosé dans une zone inhabitée de Kallithea, un faubourg d'Athènes. Les déflagrations n'ont causé ni blessé, ni dégâts matériels significatifs. Le fait que 45 minutes se soient écoulées entre la première explosion et les suivantes fait dire aux autorités que le dispositif était conçu pour piéger les policiers et les secours dépêchés sur place après le premier attentat. Selon la télévision Net, au moins l'un des bombes était composée de pains de dynamite, d'une minuterie et d'un détonateur. Un journal athénien avait été prévenu par un appel téléphonique anonyme, peu avant les explosions. 650 millions d'euros Bien que l'attentat n'ait pas été revendiqué, la police grecque privilégiait la piste du terrorisme grec d'extrême gauche, pourtant fortement mis à mal par le récent démantèlement de groupes comme le 17-Novembre ou l'organisation Lutte révolutionnaire populaire (ELA). "Il n'y a absolument aucun lien entre cette affaire et les jeux Olympiques, il s'agit d'une affaire locale", a affirmé un haut responsable policiers qui a requis l'anonymat. Reste que le symbole des 100 jours représentait une occasion idéale pour donner à cette action une résonance  internationale. La Grèce a placé la sécurité comme priorité majeure des Jeux qui doivent se dérouler à Athènes au mois d'août. Elle a notamment prévu un budget de plus de 650 millions d'euros, soit trois fois plus qu'aux Jeux de Sydney, en 2000, et le déploiement de quelque 50 000 hommes. Des groupes de guérillas urbaines ont été arrêtés. Mais au cours des derniers mois, le pays a assisté à une résurgence de la petite délinquance urbaine avec des attaques dirigées principalement contre les agences bancaires.