Attentat Trente-sept enfants ont été tués dans un attentat à Bagdad Le nombre élevé des enfants parmi les morts s'explique par le fait qu'une des voitures piégées a explosé vers 13 heures (11 heures à Paris) lors d'une cérémonie d'inauguration d'une station de pompage de l'eau organisée dans le quartier populaire d'Al-Amel. Quarante-deux personnes, parmi lesquelles au moins trente-sept enfants, ont été tuées, et plus de 200 autres ont été blessées, jeudi 30 septembre, dans un triple attentat, dans le sud-ouest de Bagdad. Une dizaine de morts étaient par ailleurs recensés dans le reste du pays. C'est le dernier bilan transmis par le ministre de la santé irakien, Alaa Abdessahab Al-Alouane. "Nous avons 41 corps, trois hommes, une femme, et les autres ce sont des enfants", avait d'abord affirmé à l'AFP le chef de la morgue de l'hôpital Yarmouk, Nagi Chitchane Le nombre élevé des enfants parmi les morts s'explique par le fait qu'une des voitures piégées a explosé vers 13 heures (11 heures à Paris) lors d'une cérémonie d'inauguration d'une station de pompage de l'eau organisée dans le quartier populaire d'Al-Amel, selon plusieurs médecins de l'hôpital Yarmouk. Cette explosion a été confirmée par le colonel américain James Hutton. UNE JOURNÉE PARTICULIÈREMENT SANGLANTE Près du lieu de la déflagration, qui avait été bouclé par d'importantes forces américaines et des éléments de la police irakienne, un témoin, qui s'était présenté sous le nom d'Abou Sofiane, a raconté avoir aidé à transporter les corps d'"au moins 32 enfants". Ce témoin, qui avait les vêtements maculés de sang, a indiqué que l'explosion de la première voiture piégée a été suivie par un tir de roquette antichar puis par l'explosion d'un second véhicule piégé. Selon lui, les explosions ont coïncidé avec le passage d'un convoi de soldats américains. Les blessés se comptaient par dizaines. Presque au même moment, une autre voiture piégée a explosé près d'un barrage de la Garde nationale irakienne, à un kilomètre au sud de la première attaque, a ajouté le colonel Hutton. Déjà plus tôt dans la journée, une attaque-suicide contre un point de contrôle américain dans les faubourgs ouest de Bagdad avait fait un moins trois morts à Abou Ghraib, dont deux policiers irakiens et un soldat américain. EXPLOSION À TALL AFAR Quatre Irakiens ont été tués et 19 blessés, dont cinq policiers, dans l'explosion, jeudi, d'une voiture piégée à Tall Afar, dans le nord de l'Irak, a-t-on appris de sources hospitalière et policière. "Nous avons reçu quatre morts et dix-neuf blessés parmi lesquels cinq policiers", a déclaré à l'AFP le docteur Fawzi Ahmad, de l'hôpital de la ville. L'attentat a visé un cortège dans lequel se trouvait le colonel Ismaïl Mohamed Ismaïl, le directeur de la police de Tall Afar, a précisé le colonel Mohamed Ali Saïd de la police de la ville. Le colonel Ismaïl, qui est sorti indemne de l'explosion, avait échappé le 22 septembre à une tentative d'assassinat qui avait coûté la vie à un garde. L'explosion, qui s'est produite jeudi peu avant 14 heures (12 heures à Paris), a détruit un véhicule faisant partie du cortège et endommagé plusieurs locaux commerciaux au centre de cette ville de 150 000 habitants où l'armée américaine a mené durant les deux premières semaines de septembre une opération d'envergure afin de "libérer la cité du terrorisme", d'y "restaurer la sécurité" et de "permettre au gouvernement légitime de s'y installer". L'opération avait fait des dizaines de victimes et contraint des centaines d'habitants à l'exode. Avec AFP et Reuters L'armée américaine libère 180 détenus de la prison d'Abou Ghraib Cette opération intervient dans le cadre des libérations décidées par une commission américano-irakienne, a indiqué, jeudi, un communiqué militaire. Depuis sa création en août, la commission, qui compte six Irakiens et trois responsables de la Force multinationale (FMN), a examiné 1 800 dossiers, dont près du tiers ont débouché sur une libération, selon le texte. "Près de 1 700 détenus de sécurité sont toujours à Abou Ghraib et 3 500 dans la prison de Camp Bucca, près d'Oum Qasr (Sud)", ajoute-t-il. Le 16 septembre, 108 prisonniers avaient été libérés, venant s'ajouter aux centaines de détenus élargis depuis le printemps, après qu'eut éclaté le scandale des tortures infligées par des soldats américains à des prisonniers irakiens. L'armée américaine qualifie de "détenus de sécurité" les personnes enfermées pour leurs liens présumés ou avérés avec la guérilla, par opposition aux prisonniers de droit commun. - (Avec AFP.)