Crise Treize militaires tués en Colombie Treize militaires colombiens ont été tués et vingt-deux autres blessés, mardi 1er février, lors d'une attaque lancée à Iscuandé (700 km au sud-ouest de Bogota) par des guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC - marxistes), a déclaré un porte-parole militaire. Par ailleurs, les FARC ont publié un communiqué indiquant que l'ancienne candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt, otage depuis 34 mois, était en bonne santé. "Nous avons treize militaires morts et 22 blessés, selon un dernier décompte. Certains des blessés graves viennent de mourir", a déclaré un porte-parole militaire colombien.L'attaque, qui a été lancée à 2 h 40 (8 h 40, heure française) et a duré trois heures, était menée par des membres du "front 29" des FARC, a-t-on précisé de même source. Les rebelles qui sont très implantés dans cette région, ont lancé lors de l'attaque des roquettes artisanales contre un poste d'infanterie de marine, a indiqué le porte-parole.Selon un responsable local du gouvernement, M. Fabian Trujillo, les blessés ont été hospitalisés et la sécurité renforcée dans la région. Après l'attaque, la force aérienne et la brigade antidrogue ont entrepris une vaste opération à la poursuite des guérilleros.Dans le même département de Narino, le 18 novembre, sept civils et cinq policiers avaient été blessés par les FARC.Créées le 27 mai 1964 par Manuel Marulanda, alias "Tiro fijo" (dans le mille), les FARC comptent 17 000 hommes déployés sur quelque 120 fronts.PAS DE NÉGOCIATIONS EN VUEQuant à l'ancienne candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt, otage depuis 34 mois, elle est en bonne santé, a affirme Raul Reyes, commandant des armées révolutionnaires de Colombie (FARC - guérilla marxiste) lors d'une interview publiée mardi par la chaîne de télévision colombienne "Noticias uno".La franco-colombienne "est en bonne santé, comme les autres otages. Mais Uribe (le président colombien) leur interdit toute possibilité de retrouver la liberté en dépit de l'échange proposé par les FARC", a ajouté Raul Reyes.Depuis des mois, le gouvernement et les FARC affirment l'un et l'autre être favorables à un échange mais s'affrontent en permanence sur ses modalités, notamment sur les lieux de négociation. Dans les conditions actuelles les deux camps semblent peu enclins à négocier mais refusent de porter la responsabilité d'un échec.Ingrid Betancourt a été enlevée le 23 février 2002 alors qu'elle se rendait en voiture à San Vicente del Caguan (740 km au sud de Bogota), dans le cadre de sa campagne électorale comme candidate d'un parti écologiste.Les FARC retiennent quelque 1 600 otages, selon les autorités, et 300 rebelles des FARC sont actuellement détenus dans les prisons colombiennes.Par ailleurs, le commandant des FARC a nié que ses guérilleros disposent de bases sur le territoire du Venezuela ainsi que l'affirme le gouvernement colombien. CALMER LA CRISE DIPLOMATIQUE AVEC LE VENEZUELA "Le président Alvaro Uribe veut éluder la juste protestation des Vénézuéliens sur la violation de leur souveraineté avec l'enlèvement de Rodrigo Granda en plein centre de Caracas, avec de nouveaux mensonges selon lesquels je serais au Venezuela et que nous aurions des campements dans ce pays".Une crise diplomatique entre la Colombie et la Venezuela a éclaté il y a un mois après l'arrestation, à Caracas, sur ordre de Bogota, d'un guérillero colombien des FARC, considéré comme le ministre des affaires étrangères du mouvement rebelle.
