Annonce Treize gardes communaux tués après l'explosion d'une bombeTreize membres de la garde communale, participant aux opérations contre les islamistes armés en Algérie, ont été tués mardi et six autres blessés par l'explosion d'une bombe sous le camion dans lequel ils se déplaçaient à quelque 400 km au sud d'Alger, ont annoncé mercredi 8 juin au soir des quotidiens algériens sur leur site internet.Le camion, qui transportait 19 gardes communaux allant participer à une opération de ratissage des forces de sécurité dans la région de Djebel Boukhil, a été soufflé par l'explosion d'une bombe mardi vers 18 heures 30 locales (21 heures 30 heure française) alors qu'il circulait sur une piste de la commune de Aïn Rich, située à quelque 180 km au sud-ouest de la ville de M'Sila (250 km au sud-est d'Alger), selon plusieurs quotidiens algériens.Douze gardes communaux ont été tués sur le coup, le treizième ayant succombé à ses blessures lors de son transfert à l'hôpital, précise-t-on de même source. Selon le site internet du quotidien El Watan, la bombe "ne datait pas d'hier" et aurait été placée sur la piste à l'époque où les islamistes armés étaient fortement implantés dans la région. Selon l'un des gardes communaux blessés, cité par le quotidien, "aucun terroriste n'est apparu sur le lieu de l'attentat". Le groupe d'islamistes armés opérant dans la région de Aïn Rich appartiendrait au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), selon les quotidiens annonçant cet attentat. Le dernier attentat mené par le GSPC dans cette région avait coûté la vie à deux militaires en mars dernier.L'explosion de Aïn Rich est l'attentat le plus meurtrier en Algérie commis depuis le 15 mai dernier, jour où douze militaires ont été tués dans la région de Khenchela, à plus de 500 km à l'est d'Alger, dans une embuscade attribuée par la presse algérienne au GSPC. Le 21 février dernier, le GSPC avait annoncé avoir tué trois jours plus tôt 10 militaires dans une embuscade contre un convoi dans la région de Batna (430 km à l'est d'Alger). UNE ATTAQUE CONTRE UNE BASE MILITAIRE EN MAURITANIE Le GSPC a également revendiqué lundi sur son site internet une attaque contre une base militaire samedi dernier au nord-est de la Mauritanie. Cette attaque a fait 15 morts, 2 disparus et 17 blessés dans les rangs de l'armée mauritanienne et 5 morts parmi les assaillants, selon les autorités mauritaniennes. Les assaillants étaient toujours activement recherchés mercredi par l'armée mauritanienne dans le désert du nord-est du pays, à la frontière avec l'Algérie et le Mali.De 40 000 à 60 000 personnes ont marché mercredi à Nouakchott pour protester contre l'attaque, à l'appel du Parti républicain démocratique et social (PRDS, au pouvoir). Dans son communiqué revendiquant l'attaque en Mauritanie, le GSPC, qui a fait allégeance à Al-Qaida d'Oussama ben Laden, a menacé de mener de nouvelles opérations armées au delà des frontières de l'Algérie."C'est un message clair qui veut dire que notre action ne s'arrêtera pas à notre ennemi à l'intérieur (de l'Algérie), mais qu'elle atteindra les ennemis de notre foi où qu'ils se trouvent", avait-il affirmé.La violence impliquant des islamistes armés a connu une recrudescence depuis le début mai en Algérie, faisant au moins 76 morts, dont 39 membres des forces de sécurité, selon un décompte établi d'après des bilans officiels et de presse.
