Annonce Tokyo secouée par un puissant séisme Une secousse sismique d'une magnitude de 5,4 sur l'échelle ouverte de Richter a ébranlé tôt, mercredi 16 février, Tokyo et sa région, faisant au moins 27 blessés légers et perturbant certains transports, mais sans occasionner de dégâts importants, selon le dernier bilan. Une violente secousse, de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter, a secoué, mercredi matin, Tokyo et sa région, rappelant aux habitants que la mégapole reste à la merci d'un désastre majeur comme le grand tremblement de terre du Kanto (région de Tokyo) du 1er septembre 1923. Le séisme a été fortement ressenti pendant une quinzaine de secondes dans le centre de la capitale, réveillant de nombreux habitants. Aucune alerte au tsunami n'a été lancée. Comme à chaque fois en cas de secousse importante, les télévisions ont interrompu leurs programmes pour donner des informations quasi immédiatement. Elles ont montré des images d'immeubles bougeant dans le centre de Tokyo. Le tremblement de terre a eu lieu à 4 h 46 heure locale (20 h 46 mardi à Paris), son hypocentre étant situé à 40 km sous terre dans le sud de la préfecture d'Ibaraki, à quelque 130 km au nord-est de Tokyo, a précisé la météorologie nationale. Une secousse d'une magnitude de 4,8 avait été enregistrée dans la même région le 8 février. Elle avait été également fortement ressentie à Tokyo. Au moins 27 personnes ont été légèrement blessées, dont 7 à Tokyo, en tombant de leur lit ou à la suite de la chute d'objets comme des postes de télévision ou des haut-parleurs de chaîne stéréo, selon l'agence de presse Jiji. "J'étais en train de dormir quand j'ai senti une très forte secousse. Les objets qui étaient posés sur mon poste de télé sont tombés par terre", a témoigné un habitant. AUCUN BLESSÉ GRAVE Toutefois, la police n'a déploré aucun blessé grave. "Nous avons plusieurs cas de blessures mais rien de sérieux, seulement des contusions et des coupures légères", a déclaré un policier de Chiba, une vaste banlieue à 50 km à l'est de Tokyo. La circulation des trains a été temporairement suspendue ou ralentie au nord-est de Tokyo, et une section d'autoroute brièvement fermée par précaution en attendant des inspections. L'activité sismique est particulièrement intense depuis plusieurs mois au Japon, y compris à Tokyo. Le 23 octobre dernier, le séisme le plus violent depuis dix ans, suivi de 800 répliques, avait fait 40 morts et quelque 3 000 blessés dans la préfecture de Niigata (centre du Japon). Selon l'agence météorologique japonaise, qui classe les séismes de 1 à 7, le tremblement de terre de Niigata avait atteint la même force que celui de Kobé le 17 janvier 1995 (6 433 morts et plus de 40 000 blessés). Le Japon est au confluent de quatre plaques tectoniques, subissant des milliers de secousses chaque année, et sa capitale, Tokyo, est susceptible d'être frappée par un méga-séisme, "the Big One", à n'importe quel moment. Selon un rapport gouvernemental publié en décembre, il est probable qu'un violent séisme frappera la capitale (12,5 millions d'habitants) dans les trente prochaines années et fera jusqu'à 13 000 morts et des millions de sinistrés. Au début de l'automne, près d'un million de Japonais avaient pris part à travers le Japon à des entraînements pour marquer l'anniversaire du "Grand tremblement de terre du Kanto" en 1923, qui avait fait 142 807 morts et disparus, le bilan le plus lourd de l'histoire du Japon. L'Archipel enregistre environ 20 % des tremblements de terre les plus violents dans le monde.