Annonce TF 1 n'a pas versé les gains à l'association que défendait Vincent Mc Doom dans «La Ferme Célébrités» Vincent Mc doom : de la basse-cour à la cour du tribunal - L'association L'Ange bleu assigne TF 1 et So Nice Productions (filiale d'Endemol) devant le tribunal de grande instance de Paris pour non versement des gains obtenus par Vincent Mc Doom (90 000 euros), candidat de «La Ferme Célébrités» qui défendait, lors du programme, les couleurs de cette organisation consacrée à la prévention et à la lutte contre la pédophilie. Alors que les autres associations ont reçu l'argent récolté par les autres candidats, L'Ange bleu est la seule à n'avoir rien touché, mettant en cause non pas tant la responsabilité de la chaîne ou de la société de production mais la personne même de Vincent Mc Doom qui, «changeant d'avis en cours de programme», selon elle, «refuse aujourd'hui de tenir ses engagements». «Il nous a trahis», confie Latifa Bennari, présidente et fondatrice de L'Ange bleu, qui ne décolère pas contre lui. Elle accuse l'ancien animateur de Paris Première de faire «pression auprès de la direction» de TF 1 afin que la somme soit versée à sa propre association d'aide aux enfants victimes de la pédophilie, Blue Angel Foundation, qu'il a créée en avril dernier dans son île natale de Sainte-Lucie. Côté juridique, aucun contrat écrit liant Vincent Mc Doom et L'Ange bleu n'a été établi, seul a été signé un document entre la production So Nice-Endemol et l'association. Le candidat de «La Ferme» et cette dernière n'auraient pris qu'un engagement moral, lesquels sont aujourd'hui en désaccord sur sa nature. Pour Vincent Mc Doom, qui avait choisi cette association sur seul ouï-dire de son combat, il avait été clairement spécifié dès le départ, lors d'une conversation téléphonique à quelques jours de son entrée dans «La Ferme», que ses gains reviendraient à 60% à Blue Angel Foundation et à 40% à L'Ange bleu. «Archifaux !», réplique Latifa Bennari. «Elle était absolument d'accord !, s'emporte Vincent Mc Doom. Jusqu'à ce qu'on lui présente cela par écrit dans une convention, dont elle retardait la signature jour après jour et qu'elle a finalement refusée à la 7esemaine de jeu !» Latifa Bennari, elle, avance que Blue Angel Foundation devait être «une antenne» de L'Ange bleu, mais qu'elle a découvert au final «qu'elle ne présentait dans ses statuts aucune référence à son égard et que cette association ne disposait aucunement de locaux, d'équipe ou de projet». Outre la négation de cet engagement moral sur la répartition des pourcentages, la présidente de l'association n'accepte pas les raisons émises par l'animateur pour justifier sa volte-face. «Il dit qu'il a changé d'avis parce qu'il a appris que nous proposions une écoute aux pédophiles. Bien sûr, nous condamnons le passage à l'acte, mais il faut aussi aider ceux qui ont des pulsions avant qu'il ne soit trop tard. Nous faisons en ce sens un travail de prévention pour défendre les enfants. Il était parfaitement au courant de cela.» Ce que conteste vivement Vincent Mc Doom qui, désormais, ne «souhaite plus associer son nom et son image à l'association L'Ange bleu, dit son avocat, Me Jean-Philippe Touati. Son voeu est de mettre sa notoriété au service des enfants abusés sexuellement. Or, une partie de cette association inclut la prise en charge psychologique des pédophiles, activité dont il n'a pas été avisé au départ.» «J'ignorais tout à fait cela !, s'insurge Vincent Mc Doom. Tout a été très vite avant d'entrer dans «La Ferme», on m'a demandé un nom d'association, j'ai donné celui de L'Ange bleu parce que j'avais confiance en la personne qui me l'a suggéré (NDLR : à savoir son ancien avocat, qui est aussi celui de L'Ange bleu !). Mais après, quand j'ai su, je n'ai pas pu accepter que la somme gagnée ne bénéficie pas exclusivement aux enfants. Je me suis rendu compte que mon but n'était pas du tout celui de Latifa Bennari. Je refuse de prêter mon image, ma voix, à une association qui ne défend pas la même cause que moi. Je respecte ses choix mais je ne peux pas, moi qui ai été abusé par un pédophile, cautionner ce qu'elle fait.» «Vincent est prêt à tout perdre, ajoute son agent artistique, mais pas à donner un centime à L'Ange bleu.» Son avocat de préciser : «Rien n'interdit à mon client, qui doit ses gains à sa seule prestation, de remettre en cause l'affectation de ses fonds.» Pour l'heure, la somme de 90 000 euros est bloquée par TF 1, à la demande de Vincent Mc Doom, en attendant le jugement du tribunal de grande instance de Paris le 29 juillet.