Annonce Terrorisme : Ils détenaient des plans de Wall Street et du FMI Scotland Yard a inculpé mardi huit hommes soupçonnés de préparer des attentats, peut-être chimiques ou radioactifs. Trois d'entre eux avaient en leur possession des plans de plusieurs institutions américaines aux Etats-Unis. Après les alertes lancées début août par les autorités américaines aux institutions financières newyorkaises et de Washington, c'est au tour de Scotland Yard de confirmer indirectement que des terroristes préparaient bel et bien une ou plusieurs attaques contre des intérêts économiques outre-Atlantique. Mardi, huit hommes, âgés de 20 à 32 ans, ont été inculpés pour activités criminelles et terroristes au Royaume-Uni. Trois d'entre eux étaient en possession lors de leur arrestation des plans de la Bourse et des bâtiments de Citigroup à New York, du Fonds monétaire international à Washington, ainsi que de l'immeuble de la société d'assurance Prudential dans le New Jersey. Alerte orange Deux jours avant l'arrestation le 3 août de ces huit hommes, le niveau d'alerte antiterroriste avait été relevé à l'orange à New York et  Washington, les autorités américaines estimant que le réseau Al-Qaïda cherchait à frapper les sièges du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington et l'immeuble de la Bourse de New York. Les huit inculpés sont accusés d'avoir, "entre le 1er janvier 2000 et le 4 août 2004, comploté ensemble et avec d'autres personnes non connues en vue d'assassiner d'autres personnes" et "en vue de porter atteinte à l'ordre public par l'utilisation de matériaux radioactifs, de gaz toxiques ou de produits chimiques et/ou d'explosifs", selon l'acte d'inculpation de Scotland Yard. Un manuel terroriste L'un d'entre eux, Dhiren Barot, aurait également disposé de "deux carnets de notes contenant des informations sur des explosifs, des poisons, des produits chimiques et des questions afférentes". Un autre, Qaisar Shaffi avait pour sa part accès à "un guide pratique du terroriste concernant de l'information sur la préparation de produits chimiques, des recettes d'explosifs et d'autres informations sur des explosifs". En revanche, aucun des hommes inculpés mardi n'a le nom d'un mystérieux suspect qui avait été montré du doigt par la presse britannique et américaine sous trois identités, Abu Issa al-Hindi, Abu Eisa Al Hindi, ou simplement "Bilal". Ce dernier, présenté comme un "gros poisson" par le Renseignement pakistanais, aurait dirigé en 2000 et 2001 la surveillance de la bourse de New York et de l'immeuble Citigroup, selon des journaux américains.