Annonce Téléphone mobile : une escroquerie inédite Et si le fameux code imei, carte d'identité d'un mobile, ne protégeait plus contre la fraude ? Un homme, qui aurait réussi à modifier ces codes, a été interpellé à Paris la semaine dernière. Un homme soupçonné d'avoir mis au point une technique pour déjouer les systèmes anti-fraude des téléphones portables volés, a été interpellé la semaine dernière à Paris. Selon l'enquête de l'Unité de soutien aux investigations territoriales (Usit) de la police urbaine de proximité (PUP), le suspect, un ressortissant indien de 40 ans, avait réussi à modifier les codes imei des téléphones volés. Le code imei est une suite de quinze chiffres qui constitue la numéro d'identité d'un téléphone portable. Par ce moyen, il mettait en échec les procédures normales en cas de perte mais surtout de vol de téléphones portables. L'usager doit en effet retenir son imei et le signaler à l'opérateur en cas de vol. Le téléphone est alors bloqué et désactivé afin que le voleur ne puisse l'utiliser. Les données du portable volé sont ensuite enregistrées et intégrées dans un fichier, appelé Mobivol, géré par l'association française des opérateurs de téléphones mobiles. L'association a travaillé avec la police dans cette affaire, selon la même source. Un  "ingénieux système" Le suspect, grâce à un "ingénieux système" dont le détail n'a pas été divulgué, modifiait les imei des téléphones volés afin de les revendre et les utiliser dans la boutique de téléphonie dont il était responsable dans le Xe arrondissement de la capitale. Il déjouait et contournait le fichier Mobivol par ce moyen. La police a saisi des téléphones volés et l'ordinateur ainsi que du matériel informatique sophistiqué lui servant à réaliser ces opérations. C'est la première fois qu'une telle escroquerie, à "ce degré de technicité", est découverte à Paris, selon la police qui précise qu'il y a eu, depuis le début de l'année, quelque 10.000 portables volés dans la capitale, avec ou sans violence.