Condamnation Tarallo condamné à sept ans ferme dans l'affaire Elf La Cour d'appel de Paris a alourdi aujourd'hui les condamnations prononcées en première instance à l'encontre d'André Tarallo, ancien directeur Afrique d'Elf, et d'André Guelfi, les deux principaux prévenus rejugés pour des détournements de fonds au détriment du groupe pétrolier. L'ancien «Monsieur Afrique» du groupe pétrolier, 77 ans, absent lors du délibéré, a été condamné à 7 ans d'emprisonnement ferme et deux millions d'euros d'amende.Lors du jugement de première instance, le tribunal correctionnel de Paris l'avait condamné en novembre 2003 à quatre ans de prison et à une amende d'un montant équivalent. André Guelfi, dit «Dédé la Sardine» et qualifié de «vieux bandit» par l'accusation pour son rôle dans le détournement des fonds du groupe pétrolier a été condamné à 3 ans d'emprisonnement dont 18 mois avec sursis alors qu'en première instance, le tribunal avait décidé d'un sursis total. La 9e chambre de la cour d'appel de Paris, présidée par Françoise Canivet l'a condamné à 3 ans d'emprisonnement dont 18 mois avec sursis alors que le tribunal avait assorti sa condamnation à trois ans d'un sursis total.Son avocat, Maître Pierre-Olivier Sur, a indiqué à la presse à l'issue du délibéré qu'il formait un pourvoi en cassation au nom de son client. La cour a par ailleurs constaté l'extinction de l'action publique à l'encontre d'Alfred Sirven, ancien directeur général des affaires générales d'Elf, décédé le 12 février à la suite d'un malaise cardiaque.Une nouvelle audience devrait cependant être consacrée à son cas en novembre prochain, a annoncé la présidente de la cour. Si l'action du ministère public à son encontre est en effet terminée, il n'en est pas de même des intérêts civils. Les parties civiles, en l'occurence le groupe Elf, peut encore réclamer des dommages-intérêts à ses héritiers. A l'encontre de Stéphane Valentini, courtier en assurance qui avait monté des malversations avec des dirigeants d'Elf destinés à dégager des fonds occultes, la cour a prononcé une peine de trois ans avec sursis assortie d'une amende d'un million d'euros (un montant doublé par rapport au jugement). Fatima Belaïd, ex-femme du l'ancien PDG d'Elf, Loïck Le Floch-Prigent, qui avait utilisé des fonds issus de détournements pour financer son divorce a vu sa condamnation confirmée, soit 3 ans dont deux avec sursis et un million d'euros. La cour a également confirmé les peines de Dieter Holzer, homme d'affaires allemand et Pierre Lethier, ancien officier de la DGSE, intermédiaires utilisés par les dirigeants d'Elf pour le rachat d'une raffinerie en Allemagne de l'Est qui avait donné lieu à de très importants pots-de-vin.Les deux hommes avaient été chacun condamnés à 15 mois d'emprisonnement avec sursis et 1,5 millions d'euros d'amende.L'affaire Elf portait sur 305 millions d'euros détournés au détriment du groupe pétrolier, un dossier dans lequel l'ancien PDG du groupe, Loïck Le Floch-Prigent, avait été condamné à 5 ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel. Il n'a pas fait appel du jugement.
