Élection Talal Jalabani a été élu chef de l'Etat irakien Le Parlement irakien issu des élections du 30 janvier a élu, mercredi 6 avril, le Kurde Talal Jalabani au poste - largement honorifique - de chef de l'Etat. Le vote a été acquis par 228 voix sur 275. L'ancien peshmerga (maquisard kurde) est entouré de deux vice-présidents, avec lesquels il compose le Conseil présidentiel. Ce dernier est chargé de désigner un premier ministre qui formera ensuite son gouvernement. Ces nominations mettent un terme à plusieurs semaines d'impasse politique. Elles font suite à un accord conclu mardi soir entre les différentes factions politiques. L'alliance chiite, qui a obtenu de justesse la majorité au Parlement, et la coalition kurde, arrivée en deuxième position, avaient débattu pendant des semaines de la composition du nouveau gouvernement. Les factions ont aussi tenté d'inclure des représentants de la minorité sunnite, prédominante en Irak à l'époque de Saddam Hussein, mais marginalisée après avoir en grande partie boycotté le scrutin du 30 janvier. Le nouveau Parlement ne compte que 17 élus sunnites, sur un total de 275. Mardi soir, des responsables politiques avaient annoncé que Ghazi Al-Yaouar - le président sortant par intérim - avait finalement été préféré à Adnan Pachachi pour représenter la minorité sunnite à la vice-présidence. Quant au deuxième vice-président, il s'agirait du chiite Adel Abdul Mahdi, le ministre des finances sortant. Mais le nom de l'universitaire chiite Hussein Chahrastani est également cité dans certaines dépêches. Chiites et Kurdes auraient aussi convenu que le dirigeant chiite islamiste Ibrahim Jaafari succéderait à Iyad Allaoui au poste de premier ministre. Cette nomination devrait être officialisée jeudi, ont indiqué des dirigeants politiques. De nombreux Irakiens ont reproché aux hommes politiques d'avoir trop tardé à former un gouvernement, et certains responsables irakiens ont affirmé que ce retard avait profité aux insurgés.
