Accord Soudan : accord entre les rebelles de l'Est et le gouvernement Le Front de l'Est et le gouvernement de Khartoum ont signé, samedi 14 octobre, un accord censé mettre un terme à un conflit qui dure depuis plus de dix ans. Cet accord a été signé à Asmara, la capitale érythréenne, par un conseiller de la présidence soudanaise, Moustafa Osman Ismail, et le responsable de la délégation envoyée par le Front de l'Est, Mousa Mohamed Ahmed. Le président soudanais Omar Al-Bachir, qui a pris la tête de la délégation gouvernementale à la cérémonie de signature, s'est engagé "à mettre en œuvre cet accord à la lettre". Cet accord de paix, le troisième signé par Khartoum en deux ans, devrait permettre aux rebelles de siéger au gouvernement central, au sein duquel il disposera d'un secrétaire d'Etat et d'un conseiller auprès du président soudanais. Il obtiendra huit sièges au Parlement de Khartoum et 10 sièges dans les parlements de chacune des trois provinces de l'est. Le texte prévoit aussi, selon les médias soudanais, d'associer les chefs du Front de l'Est à la gestion des affaires du pays et de créer un fonds de 600 millions de dollars pour développer la région sur cinq ans. S'il est appliqué, il pourrait permettre de stabiliser l'une des régions les plus importantes du Soudan d'un point de vue économique. L'Est du Soudan compte en effet une importante mine d'or et des ressources de diamant. L'unique port du pays, Port Soudan, s'y trouve également. C'est vers lui que convergent deux oléoducs qui viennent déverser leur pétrole dans des navires qui l'exporte dans le monde entier. Mais la population de l'est est très appauvrie.