Ouverture Ouverture sommet de Bruxelles ; Le sommet de Bruxelles, au cours duquel les dirigeants des 25 pays de la future Union européenne élargie vont tenter d'arracher un accord sur la première Constitution européenne, s'est ouvert vendredi matin. Sans surprise, chacun campait sur ses positions, comme l'a une nouvelle fois indiqué Silvio Berlusconi, président en exercice du Conseil européen. Comme le chancelier allemand Gerhard Schröder qui avait agité la veille le spectre d'un échec, Silvio Berlusconi a exprimé vendredi son refus "d'un compromis au rabais". "A l'impossible nul n'est tenu", a-t-il déclaré, estimant qu'il "valait mieux continuer la conférence que de conclure un mauvais accord". "La France n'acceptera pas un résultat dénaturé", a abondé le président français, Jacques Chirac. Rester à Nice Le cœur de la bataille va se jouer sur le volet institutionnel : le poids de chaque pays dans les votes à la majorité au Conseil des ministres et la représentation des Etats membres à la Commission et  au Parlement européens. L'Espagne et la Pologne en particulier veulent en rester au traité de Nice de décembre 2000 : ils refusent de perdre le poids quasi équivalent aux quatre "grands" que sont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie. Plaire à Washington D'autres combats se joueront sur la composition de la Commission, où petits et futurs membres de l'UE veulent garder un représentant par pays, sur la limitation des droits de veto au Conseil, et sur la référence au christianisme réclamée par les plus catholiques (Espagne, Pologne, mais aussi Irlande, Italie, Portugal). Selon des diplomates, le projet d'une Commission à 15 est voué à l'enterrement et Silvio Berlusconi pourrait avancer l'idée d'une équipe de 18 membres à partir de 2014. Les pourparlers constitutionnels ne débuteront qu'en fin d'après-midi  vendredi, après un sommet "ordinaire" consacré, dans la matinée et au cours du déjeuner, à l'économie, l'asile et l'immigration. De son côté, le document sur la défense, qui prévoit la création en 2004 d'une cellule militaire capable de planifier le cas échéant des opérations autonomes de l'UE, a été approuvé en fin de matinée. Silvio Berlusconi a estimé qu'il "plaira certainement à nos amis américains", car il "reconnaît l'importance de l'OTAN".