Départ Soixante-quatorze skippeurs ont pris la Route du rhum Le départ de la huitième édition de la Route du Rhum, transat à la voile en solitaire, a été donné dimanche à 13 h 02 à Saint-Malo. Les 74 bateaux engagés -un record -, dans huit classes de multicoques et de monocoques, vont mettre le cap sur Pointe-à-Pitre, distant de 3 543 milles, où les plus rapides sont attendus dans une dizaine de jours. Cinq skippeuses en lice L'édition 2006 de la mythique transatlantique compte, parmi ses 74 inscrits, douze skippeurs étrangers et cinq femmes, dont quatre Françaises. Lors de la précédente édition, en 2002, c'est l'Anglaise Ellen MacArthur qui s'était imposée sur Kingfisher en 13 jours 13 heures 31 minutes et 47 secondes, dans la catégorie des monocoques 60 pieds. - (Avec AFP, Reuters) [-] fermer Au coup de canon libérateur, au milieu d'une zone sillonnée par quatre cents bateaux de toute jauge, la flotte était prise dans une bulle anticyclonique de calme avec des vents de cinq, poussant paresseusement les solitaires vers le Cap Fréhel, la première bouée de pointage. Dans la nuit de dimanche à lundi, les Rhumistes ne devraient pas toucher des vents supérieurs à dix noeuds. Du coup, les premiers multicoques 60 pieds devraient mettre une vingtaine d'heures pour passer Ouessant. Parmi les favoris de la course, Michel Desjoyeaux, sur Géant, paraît capable de réaliser le doublé, après sa victoire de 2002 dans sa catégorie. Il devra affronter quasiment tous les grands maîtres du multicoque, Cammas sur Groupama, Coville sur Sodeb'O, Bidegorry sur Banque populaire, et d'autres encore. NOMBREUX MONOCOQUES La flotte du Rhum est toutefois essentiellement composée de monocoques de différentes catégories. Parmi les 60 pieds (18,28 mètres), les plus grands, on relève également de très grands noms de la course au large, Roland Jourdain (Sill et Veolia), Jean Le Cam (VM Matériaux) ou encore Vincent Riou (PRB II). Ils chercheront à succéder à Ellen MacArthur, vainqueur de sa catégorie en 2002 mais absente cette année. "Mich Desj" estimait dimanche matin que"la course se jouera en gagnant par le nord. Il y aura un petit passage entre les deux anticyclones, c'est là qu'il ne faudra pas se tromper pour s'y engouffrer". Il s'est livré à un pronostic simple, sur le ton de l'humour : "Le 3 aux Açores, le 5 à 1200 milles de l'arrivée et le 8, punch à Pointe-à-Pitre". Ce qui constituerait un nouveau record de l'épreuve. En effet, si le vainqueur égalait l'actuel record de Laurent Bourgnon, il n'arriverait pas avant le vendredi 10 dans la soirée.