Concert Soirée de solidarité pour Ingrid Betancourt Les défenseurs de l'otage franco-colombienne des Farc ont dénoncé l'inaction de Bogota. par Gilles WALLON QUOTIDIEN : mardi 25 octobre 2005 Merci Renaud. Hier soir, lors du concert de soutien à Ingrid Betancourt, organisé au théâtre du Rond-Point, près des Champs-Elysées à Paris, le nom du chanteur populaire était sur toutes les lèvres. Celles des membres de comité de libération de la Franco-Colombienne, otage de la guérilla marxiste des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) depuis trois ans et huit mois. Celles de Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point. Celles du public. Et pour cause : les défenseurs d'Ingrid Betancourt n'auront jamais autant rassemblé autour de leur cause que depuis le soutien affiché de l'artiste. Autour de lui, hier : Julien Clerc, Benabar, Zazie et Douste-Blazy... Le comité de soutien profitait donc d'un intérêt médiatique trop longtemps attendu. Alors que la présidentielle en Colombie approche, la famille d'Ingrid Betancourt souhaitait dénoncer «l'inaction du mandataire sortant, le président Alvaro Uribe, qui n'a toujours rien fait pour qu'un accord humanitaire aboutisse». Le Président est crédité de 70 % d'intentions de vote. L'élu vert Yves Cochet a estimé que «le gouvernement Uribe n'a pas vraiment intérêt à ce que soit libérée cette militante écologiste, extrêmement critique d'une corruption qui ronge le pays». Côté français, un contact avec les Farc a été pris mais l'opération semble bloquée depuis que Bogota accuse le Quai d'Orsay d'ingérence. Quatre mille otages sont toujours détenus par les guérillas.
